Algérie

Guelma : Lourdes factures



La grande canicule n'a pas été absente en ces premiers jours de Ramadhan comme pour marquer le pas et battre la cadence à une mercuriale qui flambe sans crier gare et sous l'oeil impuissant du citoyen. Le commerçant se frotte les mains et se complaît dans l'habituelle spéculation ramadhanesque qui tend à tirer scandaleusement le prix vers le haut pour mieux saigner ainsi les bourses les plus modestes.

Les fruits, légumes, viandes et autres denrées de première nécessité sont dans le creux de la vague inflationniste intense qui réduit le consommateur à sa plus simple expression de client valet subissant les coups de boutoir itératifs qui finiront par avoir raison de toute endurance ou résistance. Il serait apparent de constater que les pouvoirs publics s'impliquent dans une tentative de régulation du marché pour atténuer son excitation et s'investissent pleinement pour assurer un contrôle efficient de la qualité, notamment des produits sensibles. Dans ces contextes spécifiques, le vulgaire marché informel renaît toujours de ses cendres pour parvenir à s'imposer d'une manière maffieuse et violente, à l'image de cette scène dans le marché du Volontariat où un agent de la DCP fut agressé à l'arme blanche alors qu'il tentait une saisie conservatoire de poulets évidés et à la qualité douteuse.

Il y a une certaine insouciance et aussi de la passivité qui semblent avoir la peau dure à être éradiquées malgré l'arsenal juridique mis en oeuvre ayant une finalité à la préservation du bien-être du citoyen. Des coïncidences sont nées avec la nouvelle rentrée sociale alourdissant le fardeau déjà pesant avec les aléas de l'inflation, les insuffisances salariales, l'inquiétante baisse du niveau de vie et l'état du chômage en tant que phénomène exponentiel.

En somme, bien que pris entre le feu de la laitue à 120 DA et sa torpeur qui érode sa vigilance, le citoyen sait toujours puiser dans l'utile ressourcement pour renflouer sa présence d'esprit et éviter de se décourager en face du réel quelle que soit l'ampleur et ceci sans courber l'échine devant le désespoir ni recourir à une amulette du taleb du coin. Demain sera la rentrée sociale et demain il fera aussi jour avec un soleil se levant jusque-là à l'est qui est censé briller pour tout le monde.




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