Algérie

GUELMA: Les points noirs de la Santé


L'Assemblée populaire de la wilaya, dans ses travaux de la 3e session ordinaire, a adopté dans sa teneur, l'exercice 2012 qui prévoit 122 milliards de centimes relativement amélioré par rapport à l'exercice 2011, et destinés à subvenir aux dépenses de fonctionnement et de l'équipement.

Au volet de l'Agriculture, vocation première de la wilaya, nous avons écouté un exposé sur le plan d'action pour la campagne labours/semailles qui tourne autour d'une superficie à exploiter de l'ordre de 89.130 ha réservée à la culture céréalière notamment le blé dur (66%), le blé tendre (19%), l'orge (15%) et l'avoine (0,6%), 110.760 q de semences et 98.500 q d'engrais ont été mobilisés, en soutien à cette campagne ainsi que 259 semoirs et 2.650 tracteurs équipés. Si la croissance graduelle des surfaces emblavées et des moyens d'exploitation plaident en faveur de l'amélioration exponentielle du secteur (79.560 ha emblavés en 2008) avec une SAU de 187.338 ha, il n'en demeure pas moins qu'à l'arrivée des moissons, les indicateurs théoriques du rendement à l'hectare réaniment le spectre du doute autour du résultat obtenu. Le ratio de 23 q/ha semble être décrété par un laboratoire régional spécialisé, alors que le terrain révèle des contradictions, qui remettent en cause ce taux trop virtuel.

En matière d'environnement, la direction du secteur a présenté un rapport riche en couleurs et en terminologie écologiques qui s'apparente plus à un mémoire devant un jury académique sur la biomasse ou le biomatériau. Les questions posées par l'organe de contrôle populaire s'articulaient essentiellement autour de la mise en service effective du centre d'enfouissement technique qui a absorbé 348 millions de dinars, en Å“uvre des opérations de déblayage de la décharge de Bouguerguer ou encore des actions liées à la création des décharges pour les déchets inertes ou les ordures ménagères.

Dans le marasme ambiant, l'inertie est à son paroxysme et le cauchemar du risque environnemental continue de ronger dangereusement les différents paliers de notre cadre de vie.

La santé de la population constitue l'un des segments névralgiques intégrés de facto dans les hautes priorités des pouvoirs publics qui y consacrent des moyens colossaux, dans la finalité d'assurer le bien-être durable de toute la composante humaine de collectivité nationale. L'importance capitale du dossier de la santé à Guelma revêt un cachet de gravité particulière au point d'être passé en revue devant l'instance élue pour la seconde fois. Les points noirs et les insuffisances rapportés par la commission organique de l'APW sont assez édifiants pour dénoncer l'état de déliquescence des lieux et l'anarchie régnante notamment à l'EPH Dr Okbi, du chef-lieu de wilaya que des voix se sont élevées pour le qualifier de mouroir. La valse des directeurs des établissements hospitaliers et même des DSP ne fait que mettre en exergue l'état d'empaillé du secteur de la Santé, en nette régression depuis très longtemps. Peu convaincant dans leurs réponses aux questionnements, les responsables des différents secteurs sont supplées par le wali qui n'hésite pas à aller aux charbons ardents pour hiérarchiser les priorités des préoccupations soulevées en plénière et suggérer des orientations idoines et pragmatiques, tant aux structures exécutives qui cumulent indûment les insuffisances qu'à certains édiles qui sont en permanente et indécente récréation. Il va sans dire qu'en l'état actuel des choses où les retards dans les actions du développement local sont personnalisés par la singulière faiblesse du taux de consommation des crédits de paiement et l'on n'hésite pas à conclure malencontreusement que «l'on demeure irrévérencieux envers le moindre effort dans la recherche et la réflexion pour détecter les interférences et les réels dysfonctionnements qui stigmatisent notre évolution. En tout état de cause, nous constatons amèrement que l'on fonctionne au quart de nos capacités dans une mission commandée au service de la collectivité et par égocentrisme paradoxal, nous acceptons d'être rémunérés aux quatre quarts du mérite. Nous sommes à la veille d'un 1er Novembre où l'on doit avoir le cran de se regarder dans un miroir avant d'aller aux séances de ressourcement dans le carré de ceux qui avaient pleinement accompli leur devoir.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)