Algérie

Guelma: Le massacre du 8 mai 1945



Lors de la Seconde Guerre mondiale, nos valeureux combattants algériens n'ont pas manqué de marquer leur héroïsme aux premières lignes de tous les fronts de combat contre l'hydre nazie et fasciste qui asservissait l'Europe. Selon Me. J. Verges, l'avocat français qui dérange encore la mémoire de la France coloniale: «les statistiques nous donnent plus de morts algériens pour la France au cours du conflit mondial, que de résistants français recensés au cours de la même période». Ainsi les survivants ont été simplement démobilisés et renvoyés dans leurs foyers sous le code l'indigénat intitulé par le conseil supérieur de la colonisation en 1884 décrétant l'indigène algérien comme une race inférieure, immature et inéducable. Ce n'était, en fait, qu'un racisme codifié, réglementé qui relève de l'indécente aberration envers un peuple et ses droits de disposer de lui-même. Le régime colonial qui était établi dans une inflexibilité discriminante, avait fait de l'exclusion et de l'exploitation esclavagiste de l'indigène son unique politique. Des héritiers de ce régime continuent, aujourd'hui, à procréer des lois qui font dans l'apologie du colonialisme alors que c'était un fléau universel qui asservissait et martyrisait l'humanité, par pans continentaux. Ce mal qui a sévi des siècles durant, semant la désolation et la déshumanisation de l'être, laisse émerger, chez ses adeptes, l'envie de travestir l'écriture de son histoire réelle et occulter la fonction dynamique du devoir de mémoire. Depuis les folles expéditions meurtrières de mai 1945, Guelma fut toujours cataloguée dans les séquences d'analyses retenant les attentions particulières du pouvoir central colonial qui a eu à découvrir l'ampleur des massacres et tous les enquêteurs dépêchés sur le terrain avaient pour consignes de s'enquérir au mieux de la réalité en veillant à la mesure de ce qu'il faudrait cacher tout en semant le doute et nier toute évidence soit-elle, devant l'opinion française et internationale. Même l'assemblée nationale à Paris avait braqué ses feux sur la place de Guelma dans ce qui est le plus grand massacre de l'histoire contemporaine de la France. Pourquoi Guelma? «Précisément, dira le professeur Jean Louis Planche, historien français, parce que Guelma était la ville la plus calme, la plus paisible, la plus innocente». Ainsi, la soldatesque coloniale appuyée par des milices civiles armées par l'administration avaient semé la mort dans la terreur infernale sur la ville et ses campagnes, sans oublier la sinistre phase «d'opération de police et d'action psychologique» qui fut confiée à la Légion étrangère où le crime continuait, sans témoins. Pourquoi Guelma aujourd'hui? Le choix porté sur la ville martyr ces derniers temps, pour un pèlerinage où l'on tâte le pouls avec des déclarations d'intention sur une hypothétique repentance et une nécessité d'écrire l'histoire en commun, n'est pas innocent en soi, du fait de son ostensible corrélation avec une lecture aiguë de ces rétrospectives historiques d'une part, et que cette ville n'a jamais cessé d'être un creuset du nationalisme manifestant sans détours, son cachet particulier pour inspirer l'action révolutionnaires ou la vérité historique dans une approche objective et mobilisante. D'autre part, il est notoire que c'est à Guelma, à travers son université et son 4e colloque du 8 mai 2006, qu'un certain traité d'amitié fut éclipsé par faute de repentance. Aussi, il est manifesté qu'une élite pensante locale évolue autour de l'université du 8 mai 1945 qui a été le berceau d'enfantement d'un colloque international sur le thème historique qui dérange les langues de bois coloniales, et cette tribune accueille le ballet incessant d'historiens, universitaires algériens et français pour dénoncer les lois amnistiantes, l'apologie du colonialisme, la rétention abusive des archives, ou encore prévenir contre le piège nostalgique en disséquant objectivement, les minutes de la répression sanglante, ce crime impuni, ce génocide identitaire, ce crime contre l'Humanité. Avec la continuelle marche du temps, la commémoration du 8 mai 1945, même si elle s'accompagne de toutes ses charges émotionnelles légitimes, reste humblement un devoir de mémoire et la citadelle du savoir poursuivra sa quête de l'identité historique fondamentale pour faire ressurgir la mémoire collective d'un passé longtemps occulté. A Guelma aujourd'hui, les victimes des massacres du 8 mai 1945 sont bien vivantes pour contrer le déni que l'on cherche, honteusement, à transcrire dans les pages de l'histoire, dans une pensée unilatérale arrogante, et un refus obstiné d'évoquer ces massacres horrifiants, sous prétexte de nourrir une suspecte guerre des mémoires.


salut à tous,1 petit coucou ,d'une guelmoise ,qui se sens bcp mal durant tt le mois de mai.c peut-etre que ma maman ,et ma g-mère en ont beaucoup souffert 3 frères la meme nuit,hachemi séridi,ahmed séridi,touhami séridi,et bien d'autres, morts à séraidi près de annaba,voila.je ne passe mon temps,qu'a chercher tout se qui concerne ce 8mai ,et à notre pauvre mère ,qui est- "l'algérie" c elle qui a le plus souffert!!!!!!!!je t'aime mama dzaièr nagiba salam
beddiar nagiba - salarié pmi de paris - paris
24/05/2008 - 1366

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