Le mois de
Ramadhan se prépare à tirer sa révérence cyclique dans les pages du temps après
avoir balayé les torpeurs du jeûne ainsi que les affres de la spéculation
mercantile effrénée dans cette conjonction lourde de l'onéreuse rentrée
scolaire. Ce mois sacré s'achève sur un fond de toile qui découvre les
implacables saignées des besognes manÅ“uvrières provoquées par les irréductibles
fraudeurs qui se soucient moins de la piété, la probité, la compassion ou
encore de la réglementation, à la faveur de la démission comportemental du citoyen
qui est moins animé par ses réflexes naturels de défense légitime, malgré les
approches améliorées de proximité émanant de la corporation de protection des
consommateurs. Dans les indus clivages de la sphère commerçante où se distingue
le lit de l'informel ombrageux, seul l'Etat parvient à juguler un tant soit peu
le fléau, en mettant en mouvement ses instruments répressifs, tentant de
provoquer aussi l'entraînement du palier civique du citoyen qui se doit d'être
pénétré de l'idée qu'il est au cÅ“ur des débats fondamentaux pour se décider à
s'assumer et se prendre en charge.
Aux 20 premiers jours du mois de Ramadhan
2010, la DCP de Guelma a effectué près de 1.800 interventions, dressant 386 PV
pour 423 infractions constatées et proposé 35 décisions de fermetures
administratives, alors que 450 kg de denrées alimentaires ont été saisies,
déclarées impropres à la consommation. Dans l'anarchie violente qui sévit dans
nos marchés tout le mois de carême, cette résultante en matière de répression
des fraudes demeure relativement dérisoire, tant la métaphore est édifiante à
faire émerger l'image de l'Etat qui applaudit d'une seule main alors que le
citoyen consommateur se complait dans les loges de l'expectative victimaire.
Si l'individu continue d'assimiler la dénonciation
d'un délit à une perfide délation, alors nous ne sommes nullement portés à
vouloir sortir du noir tunnel de l'indifférence, les racines du mal ne peuvent
que se fructifier. Dans cette dimension et à défaut de se prendre en charge,
l'on fait allégeance à la fixation stérile où l'illicite est banalisé au point
de tolérer instinctivement la dégradation des mÅ“urs, de l'environnement
immédiat et l'inculture amiante, segments expressifs de la négation, de
l'insouciance et de l'incivilité flagrante.
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Posté Le : 07/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com