GUELMA Le doyen de la presse Kaddour Merabet tire sa révérence

La nouvelle est tombée tel un couperet, vendredi matin, et a fait le tour de la ville, engendrant émoi et consternation au sein de la population. Kaddour Merabet est décédé la veille à Aïn Témouchent auprès de son fils Moncef, DJS dans cette wilaya de l'Ouest. Souffrant de troubles cardiaques, il avait effectué de fréquents séjours dans des cliniques d'Oranie où il avait subi deux interventions chirurgicales lourdes. Sa dépouille mortelle est arrivée à Guelma par route et a été inhumée après la prière du vendredi, en présence d'une foule nombreuse, émue, qui a tenu à l'accompagner à sa dernière demeure. Né le 30 juin 1942 à Constantine où il avait poursuivi ses études, il avait été arrêté par les parachutistes français début 1962 pour ses activités militantes. Incarcéré et torturé, il avait été relâché, amoindri physiquement et psychiquement, la veille de l'indépendance. Kaddour avait entamé sa carrière en qualité de journaliste au sein du quotidien en langue française "An-Nasr", et dès l'arabisation de ce dernier, il est recruté par l'APS qui l'affecte au bureau de Annaba au début des années 1970. Il sera promu chef du bureau APS de Guelma en 1975, lors du découpage administratif qui crée de nouvelles wilayas. Compétent, modeste et imprégné d'humanisme, il a eu le mérite de remplir dignement sa mission en couvrant les visites présidentielles, ministérielles et les activités de la dizaine de walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya. Il a fait valoir ses droits à la retraite en 2002, et une réception empreinte d'émotion et de souvenirs lui avait été offerte par le wali de l'époque. D'aucuns conservent avec nostalgie et émotion cette cérémonie au cours de laquelle Kaddour Merabet avait évoqué son parcours journalistique agrémenté de souvenirs cocasses, notamment lors de ses missions à l'étranger pour couvrir des événements importants.