Algérie

Guelma: La zone industrielle en question



On relève, avec regret une sémantique itérative de certaines doctes de l'insouciance qui manifestent par réflexe leur allergie à la transparence en récusant les infiltrations ou les regards de la presse sur des sujets anodins, ostensiblement étalés à ciel ouvert, mais pour une volontaire opacité recherchée, l'on se prête à évoquer la confidentialité sur des secrets de polichinelle. Il ne faut pas se sentir frustré de nos jours si en rapportant une défectuosité sur un éclairage public local, le ministère de l'Industrie, à travers sa division du Développement spatial, vous brandit la raison d'Etat inaliénable.

 La situation de la zone industrielle de Guelma a été passée en revue dernièrement par le chef de l'exécutif. Les investisseurs avaient soulevé leurs multiples préoccupations quant aux travaux de réhabilitation inachevés, le chantier délaissé et autres détails liés à l'accompagnement dans la concrétisation de leurs projets industriels. La direction des Mines et de l'Energie a été instruite pour intervenir en mettant en demeure l'entreprise à relancer les travaux de réalisation et de rester à l'écoute des investisseurs en leur assurant un suivi constant et harmonieux.

 Sollicités par les promoteurs de cette zone industrielle pour prendre acte de l'état des lieux, nous nous sommes heurtés dans notre investigation à divers segments de la controverse sur un parcellaire de 45 ha, renfermant 70 lots avec des infrastructures achevées et équipées, d'autres en cours de construction ou de montage d'équipements de production et enfin plusieurs lots en jachère dont les propriétaires hésitent d'entamer les travaux pour absence des utilités essentielles.

 Les travaux de réhabilitation sont à l'arrêt depuis le mois d'août 2010 et l'entreprise se justifie par un blocage dans le paiement de sa dernière situation de travaux exécutés. Des documents en notre possession, récupérés auprès du représentant de l'entrepreneur, nous relevons une facture corrigée en rouge par le maître d'oeuvre qui réduit considérablement son montant initial en y apposant une série de réserves pour non conformité de certains articles des ouvrages. Solennellement l'architecte nous répond : «les travaux ne sont pas conformes et je ne peux souscrire à aucun paiement par anticipation».

 Dans nos précédentes éditions nous avons conclu que les différends nés de l'exécution d'obligations contractuelles ne peuvent être résolus que dans le cadre de la réglementation et l'application des dispositions contractuelles. Nous apprenons qu'à ce jour le chantier reste abandonné devant les investisseurs qui accentuent la manifestation de leurs ras-le- bol. Et le maître de l'ouvrage se révolte contre la presse en lui imputant le fait de s'être ingérée dans ses réunions d'arbitrage à huit clos. Guelma attend toujours sa zone industrielle.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)