L'EPH Dr. Okbi de Guelma ne cesse de défrayer
la chronique ces derniers temps, d'une manière récursive où son état de
déliquescence est fustigé de toutes parts.
Au second jour de l'Aïd El Adha, cet
établissement hospitalier avait enregistré l'admission d'un père de famille de 39
ans, évacué au pavillon des urgences suite à une électrocution qui avait
entraîné son décès. Les proches et amis du défunt avaient crié à la négligence
dans la prise en charge et des échauffourées ont subitement éclaté dans
l'enceinte de l'hôpital et qui ont failli dégénérer en émeute déplorable, si ce
n'est la sagesse de certains esprits clairvoyants et la retenue des services de
sécurité compréhensifs et fermement préventifs qui avaient pu juguler le
dérapage.
Chacun y va dans sa version dans cet itératif feuilleton de prise en
charge sanitaire défaillante, des urgences médicales qui abusent dans les
transferts vers les CHU voisins, du manque de produits pharmaceutiques ou des
consommables, de l'hygiène des infrastructures d'accueil ou encore de
l'anarchie dégradante qui règne dans cet hôpital de 240 lits du chef-lieu de la
wilaya. Enumérer ces quelques griefs reprochés entre autres à cette structure
de soins parmi les 5 EPH et les 4 EPSP que compte la carte sanitaire de la
wilaya de Guelma, c'est relire les attendus du rapport accablant exposé en
plénière de l'APW, une semaine avant ce drame et
revenir aussi sur les propos peu amènes du responsable du secteur qui avait
tenu à préfacer ses réponses en prévenant que «la médecine en Algérie est
gratuite». Il ne s'agissait aucunement d'un lapsus incontrôlé mais d'une
sémantique de parade distillée avec subtilité devant cette impuissance à
fournir des résolutions adaptées au dilemme posé par l'unanimité des élus
locaux. L'organe de contrôle populaire avait diagnostiqué et disséqué la
situation de cette structure hospitalière en indexant le mal et la source du
mal, tout en manifestant leur volonté de collaborer sans relâche pour éradiquer
les mauvaises habitudes de relâchement et les dysfonctionnements qui grèvent le
bon fonctionnement de l'établissement, notamment au niveau de la gestion du
potentiel humain. En tout état de cause, l'on ne peut continuer d'admettre que
des enveloppes financières faramineuses soient injectées régulièrement par les
pouvoirs publics dans le circuit de la
Santé en vue d'améliorer la qualité et la gestion des soins, renforcer
et consolider le tissu infrastructurel et la lenteur inexpliquée de l'usage à
bon escient de ces capitaux, faute de pragmatisme et de perspicacité.
Nous sommes à quelques encablures de la clôture de l'exercice 2011 et
l'heure n'est point à la désinvolture pour nos illuminés qui doivent s'atteler
à rattraper leur crédit entamé, en retirant les marrons du feu et niveler leurs
secteurs respectifs au lieu de s'empêtrer dans des imbroglios inextricables ou
des reniements malvenus et stériles qui ne sont d'aucune utilité pour le
développement de la collectivité.
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Posté Le : 13/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com