Algérie

Guelma: La désastreuse décharge de Bouguerguer


Décidément, Guelma et sa périphérie élargie n'en finissent pas de se débattre avec leurs déchets domestiques. Le désordre récurent qui règne dans certains sites urbains ou ruraux est le fait d'une attitude négligente. Et cette incivilité de comportement ne peut s'éradiquer que par un éveil de conscience dans un civisme communautaire. Toutefois le bémol ressurgit à l'évacuation des tonnes de ces déchets ménagers vers le centre d'enfouissement technique sur le territoire de la commune d'Héliopolis, où par défaut de mise en service, les lourdes charretées sont déversées dans le dépotoir et l'amoncellement s'étend sur une large surface noyée aussi par le suffoquant usage de fumée qui s'y dégage continuellement. Pourquoi le CET ne fonctionne-t-il pas et qui s'en préoccupe? Qui pilote l'environnement à Guelma pour livrer les réponses à ces évidents questionnements autour d'un désastre écologique qui se prépare? Cet équipement à destination intégrée dans la mise en oeuvre d'un programme national de reconquête de la qualité de l'eau, de l'air et la protection autant de nos nappes aquifères que notre atmosphère qui protègent la vie. Le diagnostic est assez alarmant de visu autour de l'éternel nuage qui se dégage de cette décharge publique fumante, semant à tout vent des odeurs nauséabondes et des pluies acides sur des rayons gigantesques. La destruction entamée des écosystèmes demeurent la partie cachée de l'iceberg. L'éthique écologique s'instaure par effets d'anticipation et de prévention plutôt que par réactions lors d'évènements et il est grand temps de désamorcer la bombinette larguée sur la décharge publique de Bouguerguer. L'éthique écologique c'est aussi prévenir les impacts sur les générations de demain auxquelles nous allons léguer des équations insolubles par coupable insouciance. Le respect de la nature et de ses droits se doivent d'être incrustés dans nos moeurs innées, dans nos actes de tous les jours sans campagnes sporadiques et éphémères où l'on s'attarde, le temps d'un cérémonial sur une plaidoirie circonstancielle en faveur des équilibres de la bio-diversité pour replonger, le lendemain, dans la léthargie stérile. L'éthique écologique tend par essence à se solidariser avec le futur, à concilier progrès et environnement sans laisser le développement durable au gré des vents qui soufflent les cascades des catastrophes angoissantes liées au réchauffement climatique, à l'effet de serre, à la déforestation, à la démographie, à la désertification, à la sécheresse ou encore les marées de pollution qui empoisonnent l'air et l'eau, les deux fluides de la vie. Les attributs attractifs d'un lien de villégiature ou zone de vie, ne sont plus interprétés uniquement en termes de sécurité publique, calme social, opulence économique et culturelle mais aussi en termes écologiques de coût et de qualité d'un verre d'eau et d'un bol d'air à haute empreinte environnementale naturelle. Sur une autre dimension, le mont «Mermoura» attenant à l'auguste Djebel Debagh, à l'ouest de Guelma, est dans la mémoire collective locale synonyme de hauts faits d'armes pendant la lutte de Libération, un symbole de pureté ancestrale, du sacrifice suprême, un lieu de pèlerinage, de recueillement dans la sérénité et d'écotourisme. Les éco-systèmes sont menacés. Attenter au label «Mermoura» est une agression contre le prestige de la région et la réaction de la nature conservatrice et imprévisible. L'alerte est donnée!
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)