Guelma : La culture refait surface

Le dossier d'étude de faisabilité intégrée dans un plan de sauvegarde de protection et de mise en valeur du site archéologique de la ville de Thibilis à Sellaoua Anouna a été soumis à l'approbation en plénière, lors de la 2e session ordinaire de l'APW tenue les 28-29 juillet 2008.

Le volet culturel pour la wilaya a été présenté dans une communication détaillant les actions inscrites au programme 2008 sous l'égide du Festival des arts et des cultures populaires locales dont le commissariat est confié au directeur de la Culture de la wilaya de Guelma. Cette structure instituée légalement a pour mission de promouvoir et d'encadrer toutes les manifestations d'animation culturelle sur tout le territoire de la wilaya, en veillant à l'adaptation structurelle de l'action culturelle dans son milieu local et son redéploiement à même de garantir un rayonnement des potentialités locales, avec effet de propulsion vers une dimension plus étendue.

Tous les espaces à caractère culturel sont mobilisés pour la circonstance dans une dynamique de diffusion culturelle telle qu'initiée dans le programme gouvernemental qui soutient a priori la culture de proximité étayée par ses supports originels et ses infrastructures, notamment la maison de la culture, les centres culturels, le théâtre municipal, les théâtres de verdure, les esplanades aménagées, cinémathèque, bibliothèque et le théâtre romain. Mis à contribution pour accueillir les activités artistiques en saison estivale pour son architecture à ciel ouvert, ce prestigieux vestige de la dynastie romaine des Sévères (193-235) constitue en lui-même un site idoine exprimant l'enracinement ancestral et autant la dimension universelle en tant que patrimoine archéologique préservé. L'auguste hémicycle se dresse toujours immuable, bravant l'érosion du temps depuis plus de 18 siècles et s'il a prêté ses planches et ses gradins pour une édition d'un festival national itinérant, ce n'est qu'à vocation de décor enrichissant, sans toutefois subir les pressions des enjeux lucratifs des monteurs de spectacles peu soucieux des actes de vandalisme, des atteintes à l'ordre public et à la sécurité des personnes ou encore l'usage à bon escient des deniers publics ainsi que la considération des moeurs locales.

Les dysfonctionnements et interférences ayant généré des désagréments multiples inscrits au revers du trophée du Festival de la musique actuelle en août 2007, on été disséqués par les élus locaux qui n'ont pas manqué de désapprouver aussi le polémique stérile et l'intox à la hussarde tentant d'imposer un diktat sans transparence. En valeur absolue, la culture, dans toute sa dimension humaine, demeure l'apanage des initiatives citoyennes lucides, sécurisées dans le maillage indélébile des lois de la République. Ainsi le théâtre romain de la ville de Calama n'est pas à vendre.