La Faculté de droit, des lettres et des sciences sociales de l'Université
du 8 Mai 1945 de Guelma a organisé les 28 et 29 avril 2009, une première
édition d'un Colloque national sur le thème : «La C.P.I, réalités et perspectives»,
regroupant un aéropage de conférenciers de divers horizons de la communauté
universitaire et de juristes nationaux et étrangers.
Les communications se sont diversifiées pour définir les contours
institutionnels, ses attributions, ses compétences, son fonctionnement, et ses
contrastes politico-judiciaires.
Ainsi, cette cour fut créée par le traité de Rome signé le 17 juillet
1998 par la conférence diplomatique de plénipotentiaires des Nations unis,
définis sous le statut de Cour pénale internationale existant légalement à
compter du 1er juillet 2002, avec un siège situé à la Haye au Pays-Bas.
Contrairement à la Cour internationale de Justice (CIJ) qui connaît des
litiges survenus entre les Etats, la CPI a pour mandat de promouvoir le Droit
international et de juger des individus poursuivis pour génocide, crimes de
guerre et crimes contre l'humanité. Le crime d'agression pourrait être
ultérieurement défini juridiquement et inscrit dans le ressort de la CPI.
La naissance de cette juridiction permanente semble marquer une vocation
à promouvoir l'universalité des droits de l'Homme et du Droit international
humanitaire, tout en traduisant la volonté de responsabiliser les dirigeants
politiques dans un «containment» préventif et dissuasif. Au 01er avril 2009,
108 pays avaient accepté l'autorité de la CPI en ratifiant le statut de Rome.
Des juridictions d'exception étaient instituées par le passé, pour juger
des violations de la morale internationale et insprirées des préceptes énoncés
dans la Convention de Genève de 1864, mais sans connaître d'aboutissement
effectif. Les crimes commis durant la Seconde Guerre mondiale seront portés
devant les tribunaux spéciaux de Nuremberg et de Tokyo, où les accords de
Londres du 8 août 1945 définissaient les notions de crimes de guerre, de crimes
contre la paix et de crimes contre l'humanité.
Dans les années 1990, une idée sur «le droit d'ingérence» a été suggéré
par un «illuminé French Doctor», une ONG, pour être enrobées sous un fard
humanitaire et introduite dans les clauses onusiennes et soutenir la mise en
oeuvre d'institution des Tribunaux internationaux temporaires qui allaient
servir de laboratoires expérimentaux et faire le lit de la Cour pénale
internationale.
Dans cette foulée, le Conseil de sécurité de l'ONU s'était empressé de
mettre en place le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (1993-48
accusés). Le Tribunal international pour le Rwanda (1994-50 accusés) ainsi que
le Tribunal spécial pour la Sierra Léone (2002), en vue de juger les crimes
commis durant la Guerre civile et aussi le Tribunal spécial pour le Liban pour
faire la lumière sur l'assassinat de Rafik El-Hariri.
Dans leur forme, ces tribunaux ad hoc sont créés pour connaître les faits
limités dans le temps (Ratione Temporis) et dans l'espace (Raione Loci) ce qui
leur donne le caractère éphémère et amenés à disparaître à la fin de leur
mandat.
L'innovation dans l'institution de la CPI demeure le caractère permanent
et universel où elle n'est compétente que pour les crimes commis après la mise
en vigueur de son statut (01.07.2002), et qu'elle applique le principe de
complémentarité en vertu duquel elle n'engage de poursuites que si l'Etat
concerné n'a pas la capacité ou la volonté de le faire.
La CPI est composée de 4 organes avec mandat temporel électif, structurés
avec une présidence chargée de la bonne administration de la cour, les chambres
en charge des fonctions judiciaires (préliminaire, première instance et appel),
le bureau du procureur chargé de l'accusation et le Greffe qui gère les aspects
non judiciaires.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com