Guelma L'hypertension en débat

La salle de conférence de l'hôtel Mermoura à Guelma a abrité le week-enddernier la première journée de cardiologie organisée par l'association locale«Santé et bien-être» avec la participation de l'unité de cardiologie du secteursanitaire de Guelma et la présence honorifique du professeur Aït Athmane,médecin-chef au service cardiologie du CHU Annaba. Cette manifestationscientifique qui a regroupé des spécialistes de Guelma, Annaba et Khenchela aporté sur le thème: «L'hypertension artérielle, comprendre pour mieux agir».Selon les communications des intervenants, il ressort que l'hypertensionartérielle est une sous-spécialité de la cardiologie ayant le caractère d'uneaffection particulièrement fréquente qui touche le tiers de la population enAlgérie. La dernière étude de «Saha 1» fait état d'une prévalence de l'ordre de35,3%. D'après les statistiques de l'OMS, on relève que cette affection faucheannuellement 7,1 millions de personnes dans le monde où l'on recense unmilliard d'hypertendus en 2007 et comptera environ 1,5 milliard en 2025.Nous apprenons que la pression artérielle normalisée serait de l'ordre de120/80 mm Hg et qu'au delà de ce stade, l'HTA devient un facteur de risqued'accident cardio-vasculaire irréversible. Les conférenciers ont insisté surles aspects de la prévention et la méthodologie d'approche dans le traitementhypertenseur ainsi que la prise en charge de tous les profils en tenant comptedes facteurs aggravants notamment l'âge avancé, le tabagisme, l'hérédité,l'obésité, l'alcool, le stress, le diabète et autres pathologies. Dans sacommunication, le Dr A. Benmerzouga a enrichi le thème en évoquant l'approchepréventive, la normalisation des chiffres de la tension artérielle, laréduction multifactorielle des facteurs de risques d'accidents cardio-vasculaireset la stratégie thérapeutique sans laxisme avec le patient, par des mesureshygiéno-diététiques, soutenues par un suivi pharmacologique.Le Dr A. Mahfoudi, ophtalmologue, a traité de la rétinopathiehypertensive mettant en exergue les signes propres à l'HTA tels l'hémorragie,les exsudats secs, les nodules cotonneux et les oedèmes papillaires, ou lessignes communs à l'artériosclérose tels les croisements ou les préthromboses.Ces débats très fructueux ont été animés par les spécialistesorganisateurs ainsi que le professeur Aït Athmane qui n'a pas manqué de faireune communication très enrichissante en faisant une lecture sur lamonothérapie, l'efficacité et la tolérance des antihypertenseurs, la préventiondes complications cardio-vasculaires ou enfin les associations médicamenteusesvalidées.