Guelma: L'environnement «agressé»

Le centre d'enfouissement technique implanté dans la commune d'Heliopolis, depuis une décade, nous fait languir indéfiniment pour entamer le traitement des ordures ménagères amoncelées dans la décharge publique y attenante sur le CW 126. Aussitôt déversées, ces ordures sont volontairement enflammées pour générer autant de fumées toxiques que des odeurs nauséabondes, formant des nuages épais qui vont au gé des vents dominants porter leur toxine et leurs cendres sur les environs.

Ce scénario maladif quotidien et prolongé, parvient à ronger en silence l'équilibre du milieu naturel et l'on ne peut que déplorer les ravages perpétrés sur les écosystèmes, anéantissant la végétation et rendant l'air irrespirable. La célébration des journées mondiales de l'environnement et de la biodiversité, nous renvoie à nos obligations envers la nature où l'on se doit de soigner notre culture écologique et commencer par se départir de nos gestes anodins mais agressifs à l'endroit de nos cités et de nos campagnes clochardisées. Au fil des âges, l'homme est parvenu à mettre en évidence sa prééminence en apprivoisant les éléments les plus hostiles de la nature. Il a bâti, il a inventé, il s'est multiplié et par son génie, il a su créer les techniques de maîtrise des sources d'énergie. L'homme s'est approprié la planète asservie à son propre confort mais dans toutes ses actions pionnières novatrices en quête d'un épanouissement collectif, il s'aperçoit qu'il a concomitamment commis des dégâts collatéraux, sur tout son long parcours. Ainsi, à côté de ces merveilles créées, il a aussi anéanti des milliers d'espèces, appauvri les océans, pillé des continents, détruit des civilisations, pollué l'eau et l'air, inventé les guerres, organisé des génocides, détruit des espaces sylvestres, faisant le lit à une catastrophe climatique planétaire inéluctable. Le vaisseau universel que constitue notre planète Terre, n'a pas manqué de transporter en son sein des gènes de son autodestruction définis à travers les infections virales expansives que sont la démographie, la déforestation, le surpâturage et la monoculture intensive. Nous nous multiplions en masse sans se soucier des équilibres d'évolution appuyés sur l'intelligence humaine pour apposer l'empreinte écologique sur la biomasse, le biomatériau, la bio-énergie… sources de bien-être et de survie. Depuis le siècle dernier, l'alerte a été donnée, mettant en évidence l'impérieuse nécessité de s'unir pour préserver le patrimoine forestier qui subit des transformations massives menant à la déforestation préjudiciable à toute bio-diversité, très indispensable élément à la survie de l'Humanité.

Nous consacrons l'année 2011 pour la forêt mais nous nous devons de réagir promptement contre la poussée des déserts et contre la mise en coupe réglée de la nature et ses écosystèmes adjacents.