La mauvaise manière dans notre comportement quotidien envers la chose
publique ne semble pas tant nous émouvoir
et l'on rechigne lorsque le rappel à l'ordre devient gênant même si l'on
est invité à se laver les mains avant de dîner.
Avant-hier, des établissements bancaires et autres institutions fiscales
et financières avaient versé dans un laxisme avéré qui avait pris une empreinte
ostensiblement négative dans leurs ardoises et il avait fallu une intervention
personnelle du premier magistrat du pays pour secouer le cocotier et réveiller
les esprits à s'occuper un peu plus du recouvrement de leurs créances détenues
auprès des tiers et assainir leurs portefeuilles indûment délestés.
Pour soigner notre environnement
et notre cadre de vie qui dénonce la saleté de nos cités en fustigeant
l'incurie ambiante sur un vaste chantier national de constructions hideuses
éternellement inachevées, le constat alarmant avait suscité la promulgation de
la loi n°08.15 du 20.07.2008 en vue de fixer les règles de mise en conformité
des constructions et de leur achèvement.
Depuis près de deux années, les
collectivités territoriales sont restées dans la passivité et la nonchalance à
l'égard de ce texte législatif et c'est le département de l'urbanisme qui a
réagi, en entreprenant des tournées à travers les wilayas pour expliquer la
nécessité d'entamer le cycle de corrections des anomalies et normaliser la
physionomie de notre cadre environnemental. Il s'agit, dans ce sens, de traiter
les sujets au cas par cas en tenant compte des sites d'implantation et de leur
viabilisation, de la nature juridique de l'assiette foncière, du respect des
règles d'urbanisme et des normes de construction ou encore de leur destination
et de leur usage.
La salle des conférences de la
wilaya de Guelma a abrité cette rencontre du wali accompagné du directeur
central de l'urbanisme en présence des structures exécutives locales ainsi que
les communes, dans une ambiance d'échanges à caractère technique sur les
modalités d'assainissement de cette situation dans un délai de cinq années.
L'intention en amont reste la
mise en application de dispositions légales où s'impose la liberté d'initiative
en s'adossant à une large interprétation qui implique la flexibilité pour
optimiser le taux de régularisation. Mais c'est en aval, notamment au niveau
des édiles, que l'on dénote les appréhensions tant les approches sont liées
directement avec les écarts du citoyen auto constructeur confronté avec les
mÅ“urs populistes des élus et c'est l'agent de l'Etat qui va aller aux charbons
ardents, quand bien il serait pourvu de commission d'emploi conjoncturelle dans
sa mission de contrôle spécifique.
Ces actions tendent à améliorer
le cadre environnemental de nos cités et interpellent la conscience et le
civisme du citoyen qui, il faut le dire, avait impunément abusé dans l'empiètement
des zones de non édification, des terres agricoles et forestières ou encore
défiguré des sites historiques, des vestiges archéologiques ainsi que les
servitudes légales des tissus urbains. L'heure est à la reconsidération dans
tout cet amalgame de situations complexes de transgression de la loi, où
doivent s'impliquer les autorités exécutives locales dans une réhabilitation de
notre environnement vital, en mettant en Å“uvre le doigté préventif relayé
ensuite par la rigueur des dispositions légales, notamment l'application du
chapitre traitant des mesures répressives à mettre en mouvement. En matière de
loi et pour le bien-être de tous, l'application passe ou casse tout entêtement.
Posté Le : 28/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com