Notre longue lutte de Libération nationale reste sertie de hauts faits
d'armes inoubliables, essaimés ça et là sur tout le territoire et ont constitué
une riche fresque dans la grande épopée de notre vaillant peuple dans son
combat contre le colonialisme oppresseur. La wilaya de Guelma vient de
commémorer le 54ème anniversaire de la bataille d'Oum
N'sours qui s'était déroulée le 24 janvier 1958, dans
les monts de la Mahouna, considérés comme une zone de
repli stratégique pour les unités combattantes de l'ALN et un carrefour de
transit incontournable pour les colonnes d'acheminement d'armement, à partir
des frontières de l'Est vers l'intérieur du pays.
C'est dans ces hauteurs enneigées que la compagnie de Si Ali Zeghdoudi alias «Belkheir»
s'était établie pour rester aux aguets, surveillant les mouvements des
contingents de la soldatesque coloniale dans la vallée de la région de Guelma
et l'aéroport de Millesimo, ancienne appellation de l'agglomération de Belkheir.
Un transfuge notoire avait à l'époque dénoncé le positionnement des
unités de l'ALN dans les maquis de la Mahouna et c'est la
réaction offensive de l'ordre militaire colonial qui s'est mis en branle, alignant
un dispositif de 10.000 hommes soutenus par 60 batteries d'artillerie lourde, 12
hélicoptères et 18 avions chasseurs et bombardiers.
La horde coloniale avait mobilisé ses troupes locales appuyées par les
légionnaires en stationnement à Tébessa et le corps des parachutistes aux
bérets rouges débarqués de l'ex Indochine, pour opérer un vaste ratissage des
maquis et encercler la position des moudjahidine. La résistance était très
farouche et les combats lancés dès l'aube et durant toute la journée sans que
les soldats français ne réussissent pas à atteindre le repaire stratégique d'Aïn Sefla dont le lieu-dit «Oum N'sour» constitue le poste
avancé. 45 martyrs sont tombés à ce champ d'honneur, ce jour-là dont le
commandant Si Belkheir, alors que du côté adverse
l'on reconnaît avoir perdu 510 hommes entre légionnaires, goumiers et
parachutistes. La population de Guelma revient, à chaque commémoration, pour se
ressourcer en ce lieu de hauts sacrifices et renouveler le serment à ses
Martyrs et aux valeurs véhiculées, avec une optique de fidélité dans la
préservation de l'indépendance du pays et sa reconstruction dans la fierté et
la sérénité.
Au devoir de mémoire, l'on rajoute l'expression de cette fidélité, à
travers la mise en Å“uvre de symboliques inaugurations d'équipements publics
tels un groupe scolaire et une bibliothèque destinés à nos jeunes enfants, génération
montante qui ne manquera pas de s'abreuver de l'histoire glorieuse de ces aînés
qui n'ont pas hésité à verser leur sang pour se débarrasser du joug
asservissant de la longue nuit coloniale.
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Posté Le : 30/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com