Les usagers de
l'établissement public hospitalier Dr. Okbi ont été secoués d'apprendre que du
sang périmé se trouvait au sein des services de la transfusion sanguine. Ceci a
déclenché un branle-bas de combat des autorités sanitaires locales qui sont
finalement parvenues à cerner le contexte alarmiste et établir, après
constatation, que les poches de sang «incriminées» étaient en fait destinées à
l'incinération. Il reste, toutefois, inconcevable qu'une information incomplète
ou amplifiée avec des dessous biaisés, puisse être distillée avec autant de
désinvolture sans se soucier des conséquences pouvant générer un état de
psychose parmi les patients et au sein de la population en général. D'après les
résultats de l'enquête diligentée par les autorités sanitaires, nous relevons
que la banque de sang de l'EPH Dr Okbi, de Guelma comptabilise un stock composé
de 65 poches de sang conservées dans les normes en vigueur et utilisables sans
aucun risque pour les malades. Par ailleurs les poches de sang objet de cette
alerte sont au nombre de 24 et étaient dans la salle d'incinération avec un
procès-verbal de destruction. Ce document confirmait la destruction de 13
poches de sang pour péremption et 11 autres pour d'autres motifs tels la
sérologie positive ou la quantité insuffisante.
L'hématologiste en charge du service de transfusion
sanguine à l'EPH affirme que: «Les prélèvements de sang et son traitement ou
son acheminement sont effectués selon les normes sanitaires et avec une grande
vigilance, afin d'assurer aux usagers un produit contrôlé et sans aucune
altération bactériologique».
Le directeur de la Santé et de la Population
soutient que: «Dans tous les milieux hospitaliers, il est naturel de retrouver
des matières consommables ou autres produits pharmaceutiques en état de
péremption. Ceci implique aussitôt leur retrait et leur destruction par
incinération. Dans ce cas d'espèce, il s'agit d'un acte précipité et alarmiste
auquel je réponds que les établissements publics hospitaliers sont, par
destination ouverts pour prodiguer les meilleurs soins aux patients et non le
contraire». A travers cette situation de panique qu'on a créée, se cache une
certaine intention de nuire à la bonne image des structures de la santé et
autant à l'ordre public. La justice saisie de cette affaire apportera,
assurément, les éclaircissements nécessaires pour un regain de confiance et de
sérénité sociale.
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Posté Le : 24/02/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com