Algérie

Guelma Des réseaux de... mendicité



Pour l'individu musulman, le rituel du mois de Ramadhan demeure l'acte defoi accompli dans la piété, l'altruisme, la profonde sérénité et la pondérationdans la sagesse.Ramadhan 2007 coïncide avec la rentrée sociale et les conséquences qui endécoulent où le citoyen devait faire face à une brassée de dépenses sur sesrecettes médiocres, déjà amoindries par les charges de la saison estivale. Lesménages subissent l'éprouvante hémorragie, au grand plaisir des spéculateurs detout acabit, guettant du haut de leurs perchoirs, nos penchants collinaires etnos outrances gastronomiques exubérantes. Les étals variés et multiformes quecertains ne peuvent que caresser des yeux, sont exposés à même le sol et lesquat des voies de circulation est banalisé dans toute la cité dans unmercantilisme démentiel où l'informel tient les premières loges. L'ampleur dece phénomène du marché parallèle parvient dans ses strates à donner du fil àretordre même aux brigades mixtes en charge de la répression des fraudesmultiples, allant de l'abattage clandestin, à la contrefaçon industrielle, auxdenrées périssables aux origines anonymes suscitant le syndrome des grandsdrames. Autour de ces gesticulations ramadhanesques dont certaines ont unetendance à désacraliser la portée positive du jeûne, s'agglutine le phénomènerécurrent de la mendicité organisée dans des proportions alarmantes,s'affichant sur des réseaux spécialisés et compartimentés ostensiblementagressifs sans se soucier que l'acte en lui-même est catalogué dans la lignéedes délits. Ces acteurs indélicats sont bien éparpillés à travers des sitespopuleux ciblés pour la densité de la circulation des personnes et ramassés auterme de la «mission» par des véhicules haut de gamme». Les oeuvres debienfaisance sont sur le tarmac de la solidarité et la morphologie bicéphale duCroissant-Rouge algérien patauge dans un imbroglio judiciaire sans fin quiprend en otage le citoyen nécessiteux, ne sachant à quel saint se vouer. La loidoit primer. Les administrations sont pénalisées par la nonchalance ambiante,les resquilleurs et autres tire-au-flanc accentuent l'absentéisme dans unepassion puérile où la notion du devoir est altérée. Ceci étant, le chemin de lafoi n'est pas aussi escarpé pour peu que l'on s'accroche aux grands préceptesdes saintes écritures de notre religion. La rentrée scolaire est bien effectiveet le grand puzzle se met progressivement en place avec les habituelsbalbutiements autour du manuel scolaire, l'indemnité des 2000 DA etl'installation de l'encadrement.Les aménagements urbains battent la mesure au ralenti sur la majorité dessites entamés et la double voie de la cité El-Hadj Embarek n'est praticablequ'à sens unique, aggravée par les amas de détritus éparpillés sauvagement oudébordant des bennes à ordures depuis longtemps négligées. Les abords de «MakamEl-Chahid» à Guelma continuent d'être l'attraction des riverains pour érigerimpunément un dépotoir. Un acte d'incivilité trop impertinent enversl'environnement. Au terme de ce mois de l'abstinence, apparaîtra l'Aïd El-Fitroù se dressera le podium de la récompense spirituelle et la satisfactionmorale. D'aucuns vous diront que la rentrée sociale a été bien éprouvante, maisle repos de l'âme serait transcendé autant par la pleine lune du mois sacré quepar l'impression du devoir accompli. Sommes-nous réellement imprégnés de nosvaleurs ancestrales?


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)