Algérie

Guelma Des opérations «coup-de-poing»



Dans le cadre de la prévention et la lutte contre la criminalité dans une portée de coordination intersectorielle, les forces combinées de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales ont organisé la semaine dernière une série d'opérations «coup-de-poing» ans un modus operandi ciblant les quelques noyaux durs de la criminalité à travers les agglomérations urbaines et rurales. Le choix des objectifs a été arrêté après une lecture analyste des minutes de la banque des données sur les crimes et délits enregistrés au niveau du territoire de la wilaya de Guelma. 300 policiers et gendarmes embarqués sur une centaine de véhicules en tout genre avaient investi le terrain à partir de 18 heures dans des quartiers populeux de Guelma, Héliopolis El Fedjoudj, entre autres, et quelques «check-points» érigés sur la RN 20 et la RN 21. Ayant duré jusqu'à une heure tardive de la nuit, cette action qui s'inscrit dans son aspect préventif et dissuasif a porté des fruits adjacents, notamment par l'impact sur la population qui n'a pas manqué de bénir cette présence à ses côtés des institutions de la République garantes de sa sécurité dans un environnement de plus en plus hostile où s'entremêlent les violences urbaines, la petite et grande criminalité, les homicides qui se banalisent et les traces ostensibles du crime organisé. Sur l'aspect technique de ces descentes inopinées, nous relevons 1.195 actes de fouille et perquisition sur des individus, des véhicules et autres étals illicites, 216 actes d'identification de personnes suspectes et 45 confirmations d'identification et d'authentification sur des véhicules. Aussi, quatre individus ont été interpellés en vue d'audition et présentation devant la justice pour répondre de faits respectifs liés à la détention et la consommation de stupéfiants, la détention illégale de monnaies étrangères (euros, livres syriennes et livres égyptiennes) ou encore la détention d'armes blanches prohibées. Dans cette mission, nous nous sommes déplacés en tant qu'observateurs aux côtés de M. Abderrahmane BOUCETTA chef du groupement de la Gendarmerie qui supervisait les opérations dans un PC ambulant et en présence d'un haut cadre du commandement général de la GN en visite de communication à Guelma. L'aubaine était assez propice pour aborder certains contours de la situation sécuritaire en général ainsi que les moyens mis en oeuvre dans la perspective d'améliorer et optimaliser l'efficacité de ce corps d'armée dans des actions tendant à prévenir et lutter contre la criminalité. Il se dégage que l'insécurité demeure la facette insidieuse dans la vive recrudescence de la violence criminelle qui alimente le sentiment de peur et s'accentue au point de générer une déstabilisation du tissu social avec les conséquences néfastes qui en découlent. Dans une aura métaphorique mémorielle qui le positionne dans un embrigadement purement rural, eu égard à ses attributions en tant que force militaire chargée de mission de sécurité publique et de surveillance générale du territoire, le corps de la Gendarmerie ne cesse de connaître des métamorphoses itératives sur l'aspect qualitatif de ses prestations ou son légendaire modèle organisationnel tout en restant à l'avant-garde, veillant sur tous les spasmes de la collectivité nationale dans la loyauté et dans un esprit de professionnalisme sans écart. Des mutations silencieuses et rigoureuses sont introduites au fil du temps par des plans de développement multidimensionnel et ambitieux atteignant des performances inégalables dans l'apprivoisement de toutes les nouvelles technologies et l'assimilation de toutes les techniques de haute voltige dans le savoir pour les maîtriser et les mettre en exploitation dans une finalité d'offrir au citoyen un maximum de sécurité, de bien-être, dans la préservation de ses libertés. C'est ainsi par exemple que nous disposons des systèmes d'identification des empreintes automatisées (Afis) ou balistiques (Ibis) qui sont opérationnels dans certains pays occidentaux alors que l'institut national de criminologie et de la criminalistique soutient la formation et le perfectionnement à haut niveau en matière de sciences légales. Aussi, la cybercriminalité, la biométrie, la spectrométrie de masse, l'électronique, l'informatique, l'ADN, l'entomologie, entre autres, sont des filières qui n'ont plus de secret pour les «petits cerveaux du tiers-monde», comme disait Houari Boumedienne dans son vivant, mais bien maîtrisées en vue de les rentabiliser et les exploiter dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes et en faveur du bien-être social d'une communauté nationale sécurisée. A l'ombre du terrorisme de nos années de braises naquit le crime organisé avec ses backgrounds compartimentés, le banditisme évoluant sur des ramifications tentaculaires internationales et, aussi, l'avènement du phénomène des «harraga» ou l'accroissement de l'émigration clandestine, qui nécessitent un antidote approprié et adapté en toutes circonstances. Nos services de sécurité disposent manifestement de tout l'engagement tendant à juguler et éradiquer ces fléaux dans une initiative d'exploitation méthodique et rationnelle des moyens humains et matériels. L'équation est portée sur trois segments déterminants et fondamentaux, notamment l'approche préventive de la cellule d'écoute, la veille stratégique avec son aspect normatif de la communication en amont et en aval, et, enfin, l'action par la riposte scrupuleusement élaborée. Pour peu aussi que le citoyen se rende compte de l'impérieuse nécessité de promouvoir un sens aigu de civisme, pour s'intégrer dans le tissu d'échange en s'imprégnant du précepte que la sécurité est une affaire de tous.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)