GUELMA Corruption et gouvernance

La faculté de droit et des sciences sociales, ayant siège au pôleuniversitaire d'Héliopolis, a abrité, les 8 et 9 avril 2007, le premierséminaire national sur le thème «La bonne gouvernance et la lutte contre lacorruption», regroupant un panel d'éminentes personnalités de la communauté del'encadrement universitaire de Guelma, Alger, Annaba, Batna, M'sila, Skikda,Tlemcen, Médéa, Blida et Tébessa, avec une présence active remarquée dejuristes parlementaires. Plus d'une vingtaine decommunications ont convergé par plusieurs angles, lors des quatre séances de ceséminaire entrecoupées par des débats fructueux devant un parterre d'étudiantsqui ont été très envahissants et entreprenants avec les conférenciers dans unequête de savoir à travers des échanges hautement orchestrés, tant les thèmesexposés dégageaient le fort impact sur cette population estudiantine, la relèvede demain qui se voit dans l'obligation morale de bien s'abreuver des valeursexistencielles de la bonne gouvernance, tout en s'armant contre les fléaux sociauxqui altèrent sa mise en oeuvre. Dans sa communication, MeHadidane Sofiane a disséqué les efforts conjugués à l'échelle universelle, pourpromouvoir la bonne gouvernance d'une part, et d'autre part, les stratégies àadopter et à mettre en branle contre le phénomène de la corruption dansl'optique de la législation internationale sous le sceau onusien qui estratifiée et aussitôt adoptée par l'Algérie qui a légiféré sur un dispositiflégal de prévention et d'action depuis 2006. Le conférencier a tenu àconditionner la bonne gouvernance avec ses attributs indissociables valorisantnotamment la probité, la transparence, l'état de droit et la compétenceparticipative avant de mettre en exergue le coût de la dépravation et de lacorruption qui se comptabilise sur les segments socioéconomiques, le retarddans l'essor, l'étiolement du champ démocratique et l'affaiblissement del'action de l'Etat de droit, avec tout ce qui en découle de négativisme sur laliberté individuelle et collective. Le sujet abordé par le professeurW. Ghozlani a traité sur les efforts internationaux dans la lutte contre leblanchiment de l'argent et ses accointances avec le terrorisme international.Ces deux phénomènes criminalisés sur le même palier, se ressourcentmutuellement dans l'aisance des backgrounds compartimentés à l'échelleplanétaire, ou les relais cloisonnés des tax heaven en constante évolutionimpunie. Pour sa part, le professeur L.Benachour a disserté sur une communication intitulée «la réforme de la justiceest l'une des clés de la bonne gouvernance» développant ses considérants dansun ressourcement dans les valeurs de la bonne gouvernance à l'aube de l'islamsous le règne du calife Omar El-Farouk. Dans la communication du professeur N.Aissaoui intitulée : «les efforts de l'Etat algérien dans la lutte contre lacorruption entre la théorie et la pratique», nous avons eu droit à un vrairéquisitoire contre les forces occultes qui altèrent la mise en application desdispositions légales contre le fléau et annihilent les efforts de l'Etat dansson combat anti-corruption. Le professeur Ahmed Fnides s'est attaqué dans sacommunication au phénomène de dépravation, en décortiquant ses causes et effetspour proposer l'individu en lui-même comme élément jugulaire qui doit barrer lavoie au malsain fléau, pour peu que les critères de la bonne éducation soientbien mis en évidence. La pluralité des communications et la richesse des thèmesassociés à la légitime curiosité estudiantine ont donné un reflet fructueux dusavoir, lors de ce premier séminaire national qui a clôturé ses travaux par unesérie de recommandations constructives. Le collège de séminaristes a résumédans un communiqué, des recommandations enrichissantes autour de latransparence, le contrôle, la protection du juge, l'éducation et la formation,la déclaration du patrimoine, la ratification des conventions internationaleset enfin, les aménagements et l'enrichissement évolutifs de la législationnationale.