Azzouz El Hachemi est né en 1963 à Guelma dans un fût d’huile d’olive. Il n’a reçu comme héritage que l’expérience de son défunt père, un bon connaisseur de l’olive, sa trituration et le négoce dans cette filière. Il apporte, à travers son expérience, quelques conseils et éclaircissements.
- Qu’en est-il de la qualité de l’huile d’olive à Guelma?
«A priori, la qualité de l’huile d’olive dépend de plusieurs facteurs. D’abord il y a l’agriculteur. Ce dernier devrait accorder plus d’importance à la maturité de l’olive. Vient ensuite son stockage, qui devrait être systématique dans des cageots pour éviter le pourrissement. Bien évidemment, si les conditions sont réunies je ne vois pas pourquoi nous n’aurions pas une bonne huile d’olive, d’autant que nos oliviers sont réputés dans toute l’Algérie.
Ensuite, il y a l’unité de transformation. A mon avis, il n’y pas mieux que l’huilerie manuelle, que je préfère de loin aux huileries automatiques. En ce qui me concerne, seule la qualité est importante dans l’huile d’olive. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Le consommateur se retrouve avec un produit douteux, trop acide, ou coupé avec de l’huile de table. Ce phénomène existe bel et bien chez nous, je vous l’assure!»
- Et le conditionnement?
«Le conditionnement est obligatoire! Il faut le faire au risque de voir notre produit du terroir finir emballé sous d’autres appellations. Mais faudrait-il que les banques jouent le jeu du crédit pour la création d’unités d’emballage et de conditionnement. J’ai voulu un certain temps conditionner et même exporter notre huile à l’étranger. Mais j’ai buté sur une fin de non-recevoir de la part de la banque, alors que je dispose de garanties qui couvrent largement mon emprunt. La filière oléicole à Guelma bat de l’aile. Il faut des professionnels et des hommes de métier pour mener à bien notre mission».
Karim Dadci
Posté Le : 14/12/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Entretien par Karim Dadci
Source : elwatan.com du lundi 14 déc 2015