Les ministères français de l'Intérieur et du Travail ont arrêté la nouvelle liste des métiers en tension ouverts aux non-Européens. Le BTP et l'informatique sont les principaux secteurs touchés. L'objectif est de réduire de moitié l'immigration annuelle du travail, qui s'élève à 20.000 personnes par an.« Il faut réduire l'immigration légale liée au travail. » L'annonce du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, en avril, avait soulevé de nombreuses interrogations au sein du patronat. Les choses devraient se clarifier puisque la nouvelle liste des métiers accessibles aux ressortissants non-communautaires, et pour lesquels la situation de l'emploi n'est pas opposable, est désormais arrêtée. Le gouvernement, qui vient de la transmettre aux syndicats pour avis, est bien décidé à aller vite et à boucler l'affaire cet été.
Le projet d'arrêté, que dévoile le quotidien français « Les Echos », réduit d'une petite moitié la liste, créée en janvier 2008, des 30 familles de métiers actuellement ouverts aux non-Européens. « Il s'agit de circonscrire cette liste aux métiers les plus qualifiés ou les plus spécifiques, correspondant à des besoins significatifs de main d'?uvre » impossibles à pourvoir à court terme avec des travailleurs déjà présents en France, explique le courrier de la Direction générale de l'emploi (DGEFP) adressé aux syndicats. La nouvelle liste exclut des métiers pour lesquels l'immigration par le travail était déjà quasi inexistante, comme agent d'assurance, installateur d'ascenseurs ou géomètre. Les vraies restrictions se situent dans l'informatique (seules des fonctions pointues d'experts ont été conservées) et surtout dans le BTP, comme annoncé à l'ouverture du dossier. Les postes de chargés d'études, de chefs de chantiers et de conducteurs de travaux sortent ainsi de la liste, qui n'inclut plus, dans ce secteur phare, que le poste de dessinateur. « A court terme, les tensions de recrutement sont encore limitées avec les suites de la crise. A moyen terme, cela peut poser problème. A nous, en réponse, de transformer cela en opportunités en s'attachant mieux à former et à attirer les jeunes dans nos métiers », explique Patrick Bernasconi, patron de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).
Pour le gouvernement, la priorité doit être en effet de former des chômeurs pour occuper les postes qui peinent à trouver preneur. L'objectif affiché est de réduire de moitié, dès cette année, les autorisations de séjour délivrées au titre du travail, qui s'élevaient à environ 20.000 en 2010, dont 80 % sont en réalité des changements de statuts de personnes qui sont déjà présentes sur le territoire.
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Posté Le : 25/07/2011
Posté par : archives
Ecrit par : El Khabar
Source : fr.elkhabar.com