Algérie - A la une

Gué de Constantine Les décharges de l'inconscience



Bêtises - Il faut d'abord nettoyer devant chez soi, certes, mais pas en jetant les détritus devant des établissements scolaires.
Les élèves de l'école primaire Malek-Benabi et du lycée Mohamed-Salah-Rabah à Aïn Naâdja dans la commune de Gué de Constantine, sont embarrassés.
Ils hésitent entre le volontariat pour dégager les immondices d'une décharge «sauvage» qui se trouve sous les fenêtres de certaines classes de l'établissement et les études. En fait, pour la décharge située devant l'école primaire Malek-Benabi, c'est bien le voisinage qui en est responsable.
Selon des parents d'élèves, «les riverains ont déplacé la décharge créée par l'APC vers cet endroit à l'insu des responsables de la municipalité qui, dans ce cas, prouvent leur incapacité de déplacer une poubelle», disent plusieurs personnes.
En effet, le lieu initial de la décharge, avons-nous remarqué, a été fraîchement boisé. Si le geste de planter des arbustes est louable, il perd toute sa valeur lorsqu'il est fait aux dépens de jeunes écoliers.
Les enseignants de cette école sont unanimes à dire que «les odeurs qui agressent les narines des enfants qui ne peuvent en aucun cas se concentrer sur leur travail, les bestioles qui vadrouillent en toute liberté à l'intérieur de l'établissement, ainsi que des chiens et des chats errants qui se nourrissent de cette décharge sont aussi un danger pour nous tous. Cette situation est vraiment insoutenable». Et comme les malheurs de cette école se conjuguent au pluriel, un ancien parking de stationnement de véhicules a été transformé en terrain de football. Situé lui aussi à quelques mètres de cet établissement scolaire, il cause d'innombrables désagréments aux petits bambins qui accordent beaucoup plus d'attention aux confrontations qui s'y déroulent qu'aux études.
«Nous n'arrivons pas à comprendre ce que font les autorités pour délocaliser cette aire de jeu qui perturbe nos écoliers et même le corps enseignant '», s'interroge un citoyen, qui, comble d'ironie, s'avère être l'organisateur de tournois de football en ce lieu. «Nous n'arrivons pas à avoir prise sur les élèves, surtout que des grossièretés sont proférées par ces footballeurs sous les fenêtres des classes. Même le ballon ricoche sur les vitres de l'établissement, faisant, à chaque fois, sursauter les enfants», témoignent plusieurs enseignants.
Le lycée Mohamed-Salah-Rabah, situé à une cinquantaine de mètres de l'école Malek-Benabi, n'est pas épargné lui aussi : deux décharges font face au portail de cet établissement et un terrain de football réalisé par la commune, est juste à côté.
Enfin le comble, un tôlier et un café maure - situés à moins de cinq mètres ' sont venus porter le coup de grâce à ce milieu censé être réservé aux lycéens uniquement.
«C'est à peine croyable le calvaire que nous endurons avec ces décharges, ce stade de football, ce tôlier et ce café maure devant notre lycée à quelques mètres du poste de police de proximité de Parmentier», témoigne Nesrine, une jeune lycéenne préparant son bac, qui avoue ne plus vouloir terminer l'année scolaire dans ce lycée. «N'allez pas me dire que les élus locaux ignorent cette situation, vu que le siège de l'annexe de l'APC est visité plusieurs fois par semaine par les responsables de la municipalité», ajoute un gardien de parking, lui aussi un jeune du quartier. Et vogue la galère.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)