Gué de Constantine Le banditisme prend de l'ampleur

Délinquance - La localité connaît, ces derniers temps, une recrudescence de ce phénomène.
C'est d'ailleurs ce que ne cessent de dénoncer les citoyens de la bourgade commerçante de Semmar. Avant-hier, deux groupes rivaux à Megnouche se sont adonné, durant presque toute la nuit, à des affrontements. Des épées, des barres de fer, des pierres et même des pitbulls ont été utilisés dans des affrontements «dignes de ces scènes de films de science-fiction», témoigne un riverain.
Les raisons ' Une difficile cohabitation entre les citoyens de Diar-El-Kef, dernièrement relogés dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire menée par les pouvoirs publics et les citoyens des bidonvilles d'Aïn El-Melha. Selon certains témoignages concordants, plusieurs blessés sont comptabilisés dans les deux camps. D'un côté comme de l'autre, on s'accuse mutuellement de tous les maux, alors que les citoyens refusent cette recrudescence de la violence et du banditisme, eux qui aspirent à la quiétude. «Il n'est pas possible de vivre dans un climat de terreur. Il s'agit là, de jeunes délinquants qui voudraient prendre les commandes du quartier», affirment-ils. «C'est déjà le début d'une longue période d'instabilité au niveau de notre quartier, si les services de lutte contre le banditisme n'interviennent pas efficacement», préviennent d'autres.
En outre, un citoyen, à bord de son véhicule de marque Clio, a fait l'objet d'une attaque, hier soir, vers 21h par deux individus armés de pistolets' gadgets. «Après m'être arrêté pour marquer un stop obligatoire, j'ai été surpris par deux individus armés de pistolets qui se sont avérés être des jouets, ressemblant en tous points à de véritables armes», nous dira-t-il, dans le but d'alerter l'opinion publique sur cette nouvelle «vague» de délinquants.
Après avoir tenté de se défendre, ce citoyen, sur lequel les traces d'agression étaient visibles, s'est vu toutefois délester de certains objets, entre autres une serviette contenant des documents personnels, son téléphone portable et un démodulateur qui se trouvait sur le siège arrière de son véhicule.
Selon notre interlocuteur, il semble ne pas être le seul à avoir subi au niveau de ce tronçon, une telle agression, dont le duo macabre résiderait au bidonville de Megnouche. Selon d'autres témoignages, le point de chute de ces délinquants demeure un terrain vague, servant de stade de football pour les jeunes du quartier, situé sur le tronçon menant vers la localité d'El-Harrach, à quelques deux kilomètres du lieu de l'agression. Un lieu également qui s'apparenterait à un véritable coupe-gorge.
Cet endroit, que les familles et les personnes sans défense évitent, figure parmi ceux où le danger est quasi permanent dès la nuit tombée. Une opération coup-de-poing, menée par les services de sécurité, demeure, selon les riverains, la seule issue pour assurer la quiétude à des citoyens qui disent avoir tiré la sonnette d'alarme depuis très longtemps.