Les autorités américaines vont prochainement réexaminer la situation de 71 des 166 détenus de Guantanamo pour déterminer si ces prisonniers représentent toujours une "menace" pour les Etats-Unis, a annoncé le Pentagone lundi.Un tel examen du cas de ces hommes, dont la plupart avaient été considérés comme trop dangereux pour être relâchés mais n'ont jamais été inculpés, avait été promis par Barack Obama en mars 2011.
L'annonce survient alors que le président américain a réaffirmé en mai son intention de fermer la prison controversée 'une promesse de campagne datant de 2008 et de sa première élection à la Maison Blanche' et alors qu'une large part des détenus y observent une grève de la faim depuis six mois.
Les "commissions temporaires d'examen" n'étudieront pas la légalité de l'incarcération de ces 71 prisonniers à Guantanamo, mais uniquement s'ils représentent encore une menace pour les Etats-Unis et doivent à ce titre rester enfermés, a précisé dans un communiqué le lieutenant-colonel Todd Breasseale.
Lors de l'examen de chaque cas, "une audition sera organisée, au cours de laquelle le détenu ou ses représentants pourront présenter leurs arguments", a-t-il ajouté.
Le Pentagone a déjà commencé à prévenir certains prisonniers de la tenue de ces auditions, mais n'a pas indiqué quand elles débuteraient ou si des journalistes pourraient y assister.
Les commissions comprendront des responsables des ministères de la Justice, de la Défense, de la Sécurité intérieure et du département d'Etat, ainsi que des officiers de l'état-major.
La prison de Guantanamo est le théâtre depuis six mois d'une grève de la faim suivie par une large part des détenus. Le mouvement a débuté en février après que des gardiens eurent examiné des corans d'une manière jugée blasphématoire par les prisonniers. Mais c'est surtout leur détention illimitée depuis 11 ans que dénoncent la plupart des protestataires.
Fin mai, Barack Obama a levé le moratoire sur le transfèrement des détenus yéménites libérables.
Au nombre de 84, les Yéménites représentent la majorité des 166 détenus encore incarcérés à Guantanamo. Ils sont aussi les plus nombreux '56 sur 86' à avoir été désignés comme libérables par les administrations Bush et Obama en l'absence d'éléments à charge contre eux.
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Posté Le : 23/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz