Gros mouvement de panique hier au siège de Sontrach
Aval à Cité Djamel. Un ex-agent d'une société privée
de sécurité, en l'occurrence (VGCR), actuellement au chômage, a tenté de
s'immoler par le feu après s'être aspergé d'essence. Un incident qui s'est
déroulé au moment où plusieurs dizaines d'agents de sécurité de la Sarl «2 SP», une autre
société privée toujours en activité dans les sites pétrochimiques de Sonatrach, observaient un sit-in, en présence d'un nombre
important de policiers venus encadrer le mouvement, tenu presque tous les jours
depuis plusieurs semaines. L'homme en question ne devra d'ailleurs son salut
qu'à l'intervention rapide de ses camarades de 2 SP, qui ont très vite réagi en
l'empêchant de commettre l'irréparable.
Sur un autre plan, et dans leur bras de fer avec Sonatrach,
les agents protestataires de 2 SP ont empêché hier plusieurs agents de la Direction Sonatrach
Aval à accéder au bloc administratif. Principale revendication des
protestataires, leur intégration définitive au sein du groupe pétrolier comme
agent de sécurité interne (ASI). A cet égard, ils rappellent que la convention
collective de l'entreprise Sonatrach précise dans son
article 19 que le contrat de travail, à durée déterminée, ne peut avoir pour
objet de pouvoir occuper durablement un emploi lié à l'activité normale et
permanente de l'entreprise. Même si ce personnel accepte que le retour à la
formule du CDD, qui revêt un caractère exceptionnel de la loi, est admis, ils
notent également que l'article 12 de la loi régissant les relations de travail 90-11
reste la référence réglementaire que leur activité ne s'inscrit pas dans cette
logique. Ils soulignent aussi que certains d'entre eux ont déjà à leur actif 13
ans d'activité et cette précarité leur fait craindre le pire, à savoir la perte
de leur emploi. Et à chaque fin de contrat annuel, c'est le stress qui les
envahit.
Ce statut de temporaires les relègue au second plan notamment en matière
de droits sociaux, du fait qu'ils sont exclus de plusieurs avantages tels les
prêts, le droit à l'affiliation syndicale, les promotions, les logements de
fonction, ainsi que la souscription à la mutuelle, leur permettant d'avoir une
retraite plus conséquente. Cette situation concerne plus de 17.000 agents de
sécurité, dont la majorité ont été recrutés au début des années 90 dans des
conditions sécuritaires très difficiles. Ils estiment que maintenant que ces
dernières se sont améliorées, le fait d'être laissés pour compte veut dire en
filigrane qu'ils sont de trop et que cette précarité va encore durer.
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Posté Le : 17/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com