Algérie

Grogne sociale : Arrêt de travail à Sotrefit Tiaret : les autres articles



Grogne sociale : Arrêt de travail à Sotrefit                                    Tiaret : les autres articles
En dépit d'une pluie battante, pas moins de 135 travailleurs sur les 140 ont répondu à l'appel de la section syndicale, avons-nous constaté hier sur place.
Les travailleurs de la Sotrefit, relevant du groupe TPL (transformation de produits longs) ont observé avant hier de dix heures à midi un arrêt de travail dans l'enceinte de la zone industrielle à Zaaroura pour protester contre «l'indifférence affichée tant par la coordination syndicale que par la direction générale à leurs doléances contenues dans une plate-forme de revendications portant notamment sur l'alignement des salaires sur ceux d'autres filières». En dépit d'une pluie battante, pas moins de 135 travailleurs sur les 140 ont répondu à l'appel de la section syndicale avons-nous constaté hier sur place.
Après une minute de silence observé à la mémoire d'un travailleur disparu, des prises de paroles ont valu à un membre de la fédération, au secrétaire générale de l'union territoriale ainsi que de la section syndicale, un sévère réquisitoire ou l'on dénonçait l'approche préconisée en matière de relations de travail avec cette filiale. Certains travailleurs, sidérés par la situation que vit l'entreprise ont évoqué «une disparité en matière de classification» voire une discrimination entre filiales. On nous appelle «les fellahs». C'est du mépris clament à l'unisson les travailleurs grévistes. Un autre renchérit : «Depuis la grève de 2004 qui a valu son poste au directeur de l'époque, il y a comme une sorte de vengeance».D'autres propos de travailleurs ont été prononcés lors de ce sit-in.
Un cadre de l'entreprise s'agissant de la ligne de production dit «système 3.E.D» évoque «un manque de publicité concernant des panneaux sandwiches pourtant très demandés par le marché de la construction» allant jusqu'à rappeler l'épisode du séisme de Boumerdès quand l'entreprise BATIGEC avait commandé une grande quantité. Une allusion voilée aux responsables pour dire leur manque d'imagination pour accroître la production. Un autre rappelle le redressement effectué en 1998 lorsque le gouvernement a consenti un effort financier de 220 milliards pour les filiales de Tiaret et Oran alors que la direction générale l'a dévié de sa destination choisie. Des travailleurs payés à 10.000 dinars/mois ont pris la parole pour dire leur détresse.
Un constat sévère et exhaustif que l'on ne saurait reproduire ici mais qui va induire de fâcheuses conséquences, avec comme point d'orgue une grève en perspective, si les préoccupations ne sont pas prises en compte.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)