Algérie

Grogne des recalés devant l'APC



Grogne des recalés devant l'APC
Encore une fois, les listes d'attribution de logement social font des mécontents. L'affichage de la liste des 74 bénéficiaires à l'APC de Ben Aknoun a fait réagir les postulants exclus.Des habitants de la cité Sonatrach, Sidi Merzouk, rencontrés à l'entrée du siège de l'APC, ont tenu vivement à dénoncer la «fraude et l'abus de pouvoir qui règne à la mairie». Les personnes qui se disent lésées en appellent à l'intervention de la wilaya et même du chef de l'Etat. Le sujet principal de ce recours revient sur le logement social qui a été attribué, selon leurs propos, de façon «frauduleuse».«La commission d'enquête est venue chez nous, a fait son constat ; quelque temps après, j'ai trouvé mon nom affiché sur la liste des attributaires. Finalement, je découvre qu'il a été rayé quelques jours après», s'indigne Khaled habitant de la cité Sonelgaz.Le cas de Khaled n'est pas unique. D'autres citoyens ont vu leur nom disparaître de la liste sans motif précis, nous signale-t-on. «J'ai déposé mon dossier il y a de cela quinze ans, sans aucune suite. Cela se passe au moment où des personnes qui sont venues de nulle part ont reçu leur logement après sept mois d'attente», ajoute un autre citoyen.Une autre dame rencontrée aux abords de la mairie explique que selon un décret émis pas le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, les femmes divorcées sont bénéficiaires de logement dans le cas où le conjoint n'a laissé aucun lieu pour abriter les enfants. «Le logement m'a été accordé et retiré, c'est vraiment incompréhensible, surtout que j'ai trois enfants à charge», s'époumone-t-elle.Ces mêmes habitants dénoncent aussi le «comportement intolérable» de l'ancien maire emprisonné, Hider Nouredine, qui «demandait des pots-de-vin pour leur accorder des logements». «J'attends à la mairie tous les jours depuis douze ans afin de savoir s'il y a du nouveau ou pas. Je loge dans une pièce de 40m² avec trois enfants, et depuis tout ce temps rien ne m'a été accordé», s'indigne Mustapha, un trentenaire. Selon des propos recueillis, les recours sont en cours d'analyse. «Chacun des membres de la daïra et de la mairie se renvoie la balle.Nous nous déplaçons de service en service, sans résultat. C'est comme s'ils voulaient se débarrasser de nous», lâche Djamel. Devant la mairie de Ben Aknoun, la colère se lit sur les visages des nombreux postulants. La population en appelle à l'intervention rapide des autorités de tutelle.«Nous demandons au président de daïra et au ministre de l'Habitat de prendre en charge notre problème en faisant un nouveau constat avec l'aide de la commission d'enquête pour nous aider à aller de l'avant», relèvent les protestataires, dont certains ont été reçus.




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