Algérie

Grogne des enseignants



Grogne des enseignants
Pour Ahmed, professeur d'histoire et de géographie, «il y a une volonté délibérée de casser le projet de la ministre».La grogne s'est emparée des personnels de l'éducation. Le motif essentiel de ce mécontentement, qui peut dès aujourd'hui se manifester par des débrayages, est le retard dans le règlement de salaires et de primes, qui chaque mois irrite ces personnels.La prime de rendement qui habituellement est versée la première semaine du 4e mois n'a été perçue qu'après des arrêts de travail d'une demi-journée le 11 janvier dernier. La direction de l'éducation a pris les devants en transmettant une note d'excuse et faisant état d'un léger retard dans la perception de la mensualité. La raison de ce retard, évoquée par la direction serait liée à l'application de la nouvelle grille des salaires pour le personnel promu. Depuis jeudi, et selon une source proche de la direction des traitements, la mensualité a été transmise au contrôle financier sans aucun changement et l'application des augmentations découlant de la promotion est reportée aux mois de février, mars jusqu'à mai. «Puisque les chargements n'ont pas été appliqués, pourquoi avoir attendu autant pour transmettre la mensualité'» nous a demandé un professeur du lycée Mohamed Seddik-Benyahia.A cette question, les réponses des différents services de la direction se contredisent. Pour le centre payeur, c'est la faute du service personnel qui n'a pas transmis les arrêtés de promotion. Ce service est catégorique par la bouche d'une chef de service, «nous avons fait notre travail»; du côté du Cnapest qui suit cette affaire au jour le jour le temps est à l'apaisement. Le coordinateur de wilaya, M.Benyoucef tente de calmer les esprits et demande à ses adhérents un «énième sacrifice, nous avons des engagements pour une régularisation depuis le mois de février». Les personnels du moyen sont les plus en verve surtout que les promotions les concernent directement. Pour Ahmed, professeur d'histoire et de géographie «il y a une volonté délibérée pour casser le projet de la ministre.En retardant le travail, certains malintentionnés veulent démentir la ministre en reportant à chaque fois ses engagements. Elle avait annoncé que ce dossier serait ficelé avant le 31 décembre. On a prolongé dans le temps le versement de la mensualité de janvier est-ce qu'ils ne feront pas la même chose au mois de février'». Rappelons pour ceux qui ne le savent pas que les professeurs ayant subi une formation ponctuée par un examen et justifiant de plus de 20 ans d'exercice sont promus au statut de prof-formateur, ceux qui justifient de 10 ans passent au statut de prof-principal.Depuis décembre 2014, date de fin de la formation, des milliers d'enseignants attendent leurs arrêtés. Ce retard selon une source syndicale est causé par l'obligation faite de l'administration de présenter six arrêtés originaux pour chaque postulant et la décision ne peut être signée par un autre responsable que le directeur de l'éducation.Le centre payeur qui depuis la nuit des temps joue avec les dates et ne rate aucun occasion pour peiner le personnel se dérobe derrière cet argument des décisions non parvenues, mais aussi derrière le subterfuge d'un manque d'argent, justificatif retenu lors du retard de la prime de rendement. Ce que ne comprennent pas les personnels et n'admettent plus. Reste le fait que dans plusieurs wilayas du pays, le salaire est versé d'une manière régulière avant le 10 du mois, la prime est toujours perçue la première semaine du 4ème mois, les rappels envoyés régulièrement au mois de juin... à Bouira et en 2015, personne ne sait exactement, qui décide de quoi dans le secteur de l'éducation'




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