Algérie

GROGNE DES BOULANGERS L'UGCAA joue au pompier



L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) se restructure pour préparer son congrès national. L'heure est à la création de représentations spécifiques aux commerçants et artisans qui en sont dépourvus, les boulangers entre autres.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Après l'assemblée générale des boulangers de l'Ouest qui s'est déroulée sous l'égide de l'UGCAA mercredi dernier à Oran, c'est au tour de ceux de l'Est de se réunir ce jeudi à Annaba pour déléguer des représentants au bureau national de la future «filiale». Les boulangers du Centre, eux, feront de même le lundi, 18 février, à 14 h au siège de l'UGCAA de Belouizdad. Les déclarations du ministre du Commerce lors de sa dernière sortie médiatique, qui se voulaient rassurantes à l'égard de cette corporation», ont dominé les débats hier entre les superviseurs de l'UGCAA et les «professionnels» présents à la rencontre tenue justement au siège de l'UGCAA de Belouizdad pour baliser le terrain à l'assemblée générale des boulangers du Centre. Le ministre Mustapha Benbada avait, en effet, annoncé que de nouvelles mesures de soutien devront être prises en faveur des boulangers pour tempérer leur grogne. Ces derniers remettent en cause le plafond fixé au prix de la baguette de pain devenu, en dépit de la subvention de la farine panifiable, trop inférieur à son coût de revient. «Le ministre, s'il n'a pas révélé la teneur de ces mesures, est conscient de ce que vous endurez. Nous le connaissons, c'est un homme qui tient parole. Différez la grève et organisez-vous d'abord. L'UGCAA vous donne la couverture politique. Je vais assister jeudi ou samedi prochains aux travaux de l'assemblée générale des boulangers de l'Est à Annaba. Ces derniers ont menacé de faire grève pendant une semaine, je leur demanderai de publier un communiqué où ils afficheront leur soulagement quant aux mesures annoncées. Et en attendant ce qui va être décidé, préparez une fiche technique détaillant la structure du coût de revient d'une baguette de pain pour mieux négocier avec les pouvoirs publics une éventuelle augmentation du prix», a déclaré El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA. Il convient néanmoins d'énumérer les revendications des boulangers qui, outre les coûts de fabrication sans cesse croissants, se plaignent des répercussions de l'informel sur leur activité. Il s'agit des charges fiscales et parafiscales, des prix de la farine panifiable censés être subventionnés et ses prix plafonnés mais que les minotiers leur font payer des majorations sans les facturer. «Le coût de revient d'une baguette de pain normal tourne autour de 12 DA, nous la vendons à perte. Ce sont les pains améliorés et autres gâteaux qui nous permettent de survivre. Certains trichent carrément sur le poids de la baguette», a affirmé un boulanger de Belouizdad.


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