Algérie

Grogne dans le secteur de l'éducation


Le Syndicat des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (Snccopen), a fait état, dans une correspondance adressée au ministre de l'Education, d'"incompréhensibles" les retenues sur les salaires et la prime de rendement individuelle pour les catégories des corps communs et des ouvriers professionnels durant le mois de juin en cours.Cela d'autant plus que ces deux catégories ont continué à travailler durant la mise en confinement sanitaire.Le Snccopen soutient que les corps communs qui ont "assuré la permanence et le service minimum" de l'administration des établissements scolaires "s'attendaient à être récompensés", mais, au lieu de cela, ils ressentent une "grande déception".
"Une mesure qui va à l'encontre des instructions du président de la République concernant les travailleurs restés dans leurs postes durant la période du confinement sanitaire, et qui constitue une violation de l'article 3 de la charte d'éthique du secteur de l'éducation nationale", rappelle encore le Snccopen.
Le cri d'alerte de ce syndicat est symptomatique de la situation de grogne qui couve dans le secteur de l'éducation qui compte quelque 700 000 salariés, et dont de nombreux travailleurs et enseignants ont été surpris par la déduction des salaires qui oscille entre 5 000 et 9 000 DA.
Cela a suscité une vague de lettres de recours adressées au ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, sollicitant son intervention pour l'ouverture d'une enquête à ce sujet, en rappelant que le décret exécutif n°20-69 du 21 mars 2020 relatif aux mesures de prévention et de lutte contre la propagation de l'épidémie du virus du coronavirus a expressément stipulé que 50% des salariés devaient être mis en congé exceptionnel tout en maintenant leurs salaires.
Pour sa part, le ministère du Travail a, par le biais de l'Inspection générale du travail, ordonné à ses services de ne pas réduire les salaires et de les octroyer totalement pour la période de confinement décidée par le président de la République, en rappelant que toute retenue sur salaire dans le but de résoudre une situation antérieure constitue une violation flagrante des lois en vigueur notamment des dispositions de l'article 90 de la loi n°90 11.

A. R.
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