Algérie

Grogne à Petit Lac



Les équipes d’intervention chassées à jets de pierre Les habitants de Haï Ibn Sina (ex-Petit Lac) ont vécu, durant la nuit du lundi à mardi, le calvaire suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues ces dernières 48 heures, causant de nombreuses inondations, surtout au niveau de la première rue, non loin de la mosquée de ce quartier populaire et au point de scinder la route en deux.«Ce calvaire a déjà été vécu l’année dernière, à cause des eaux stagnantes. Ce problème et c’est malheureux de le signaler, revient sans cesse, en raison des difficultés pour drainer les eaux pluviales», comme le dit, avec un sentiment de révolte, un citoyen présent dans la foule qui avait accueilli les services d’intervention à jets de pierres, dépêchés la nuit du lundi au mardi pour dégager les avaloirs. «Nous n’avons pas d’avaloirs, on a des gueuloirs», explique avec dépit, un habitant du quartier qui déclare que le défaut est soit dans le sous-dimensionnement des canalisations ou dans la conduite en aval qui s’est obstruée. Difficile de connaître, du moins pour l’heure, les raisons de cette situation, néanmoins le travail de rafistolage a toujours fait recette dans la réalisation des projets, faute de suivi. Cette négligence est devenue malheureusement la règle d’usage, compte tenu de certaines dégradations enregistrées et les immenses pertes d’argent dans un certain nombre de réalisations coûteuses. Hier, encore, la route était toujours fermée à la circulation et dans la matinée, il ne nous était pas permis de s’enquérir, de près, de la situation. Autre point noir et non des moindres et parmi les endroits recensés par les services de la wilaya d’Oran, celui du boulevard du Millénium où l’eau avait atteint la hauteur de 1,50 mètre et plus exactement au niveau de la cité Forra, sise à proximité de la pépinière. Les inondations enregistrées en contrebas de la chaussée ont provoqué un ruissellement des eaux à la fois boueuses et charriant tout sur leur passage. Au niveau de la cité Djamel, la situation était bien pire, en raison de l’affaissement de la trémie, encore en cours de réalisation. Cet incident n’a pas été sans provoquer un bouchon terrible, pour le moins renversant. La situation, du côté de l’hôpital militaire, une véritable cuvette, a été fort heureusement maîtrisée par ces mêmes services, qui sont intervenus dans la seule nuit du lundi à mardi, en plusieurs points, citons entre autres, El Morchid et le centre-ville. Trop de négligences «La situation, comme le déplore cet autre automobiliste, est alarmante compte tenu de la qualité des travaux publics qui laissent à désirer». «Le plus aberrant, déclare un autre citoyen, est qu’on travaille toujours avec des méthodes archaïques, autrement, dit-il, comment peut-on rester indifférent face à de telles dégradations? Qui n’a pas remarqué tout le long des tracés des routes, le grand danger qui risque d’entraîner les véhicules vers les précipices? Qui n’a pas remarqué l’absence de caniveaux ou de bouches d’égouts dans certaines artères? Je ne parlerai pas des tampons de fermeture des regards qui sont apparents et dépassent le niveau de la chaussée obligeant les automobilistes à avancer en zigzag et à prendre des risques énormes». «Il ne faut pas s’étonner aujourd’hui si l’on constate que de telles négligences se reproduisent et qui ne sont que le résultat de l’absence de suivi des projets. On fait certes de jolis plans sur papier, avec toutes les recommandations techniques, malheureusement, au moment de la réalisation, on constate autre chose», explique un expert qui déplore que n’importe qui puisse devenir entrepreneur. Et c’est peu dire, lorsqu’on sait que la plupart de nos artères et ruelles sont fissurées, pour ne pas dire dégradées comme par exemple le boulevard d’El Açil où pratiquement toute la chaussée a été déstabilisée non pas par la circulation automobile mais par la mauvaise qualité des travaux. Il faut dire que le suivi n’a jamais été le fort de nos gestionnaires et les dégâts se chiffrent par milliards.


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