Une vague de mécontentement ayant pour origine le traitement par l'administration d'un concours de recrutement externe est en train de gagner peu à peu tous les services de la direction régionale de la SNTF de Constantine. En effet, selon un groupe de travailleurs rencontrés hier, la fronde qui a commencé au sein du service des trains, vient de toucher celui de l'Urif (entretien de la voie), du patrimoine et de l'infrastructure, et la situation est arrivée au point où les travailleurs, qui crient à la déscrimination, ont brandi la menace de la grève de la faim pour obtenir gain de cause.
De quoi s'agit-il au fait ' Se relayant pour relater les tenants et les aboutissants de cette affaire, des cheminots mécontents ont expliqué que la direction régionale avait besoin de recruter une cinquantaine de chefs de train par la voie d'un concours externe et l'Anem a communiqué une liste de 28 candidats, dont des enfants de cheminots. Après une période de cinq mois d'attente, 5 candidats ont été retenus. Ensuite, on ne sait pourquoi, le nombre de reçus a été porté à 10, parmi eux des enfants de cheminots. Les cheminots lésés ont exprimé leur mécontentement, surtout en constatant que dans la liste des enfants de cheminots retenus on trouve 2 à 3 issus de la même famille et que dans la liste des 18 candidats rejetés il y a plusieurs enfants de cheminots méritants qui ont été exclus.
En allant se plaindre, mercredi dernier, au directeur régional, ce dernier leur a fait comprendre qu'il ne pouvait rien faire, ce dossier ayant été traité par la direction générale à Alger. Ils lui ont demandé de saisir la DG pour demander d'ajouter les dix-huit candidatures, notamment les enfants de cheminots, faute de quoi ils ont menacé de déclencher une grève de la faim. «Pourquoi une grève de la faim'» a été interrogé un cheminot. Et de répondre que «les travailleurs, conscients de la situation précaire de leur entreprise, ont voulu éviter de paralyser le trafic». En fin de compte, le directeur régional a délégué son directeur de la clientèle pour leur signifier qu'il allait accéder à leur demande et saisir la DG pour augmenter le nombre de recrues, indiquent les concernés. Suite à quoi, les cheminots mécontents ont fixé un délai jusqu'à demain mercredi. «A ce moment-là, nous a déclaré un de nos interlocuteurs, les cheminots concernés vont venir en force pour occuper les locaux de la direction régionale jusqu'à ce qu'ils obtiennent une réponse positive. Dans le cas contraire, nous allons déclencher une grève de la faim».
Interrogés sur leur représentation syndicale, nos interlocuteurs ont répondu que, depuis cinq ans, ils n'ont plus de section syndicale. «Aujourd'hui nous avons rédigé une pétition que nous allons faire circuler auprès de tous les travailleurs pour réclamer l'organisation d'assemblées générales de travailleurs dans le but d'élire une section syndicale», nous a-t-on précisé. A noter que notre tentative de contacter M. Mékidèche, directeur de l'unité, n'a pas abouti, son secrétariat affirmant que ce dernier était sorti du bureau.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com