Algérie

Grogne à Biskra et à Hamadi (Boumerdès)



Les communes de Hamadi, dans la wilaya de Boumerdès, et de Zeribet El Oued, dans la wilaya de Biskra, ont connu des émeutes provoquées par des citoyens en colère. Les rues ont servi d'espaces pour les revendications et surtout pour la clarification de certaines situations. Ainsi, les habitants des cités Smaïdia et Sidi Khaled, dans la commune de Hamadi, ont bloqué la circulation, durant la matinée d'hier, au niveau de la route menant vers le chef-lieu de daïra de Khemis El Khechna. Dès 7h, un groupe de citoyens a dressé un barrage à l'aide d'objets hétéroclites et brûlé des pneus en travers de la route, bloquant ainsi la circulation entre Hamadi et Khemis El Khechna, et ce n'est qu'au début de l'après-midi que le chemin a été rouvert en présence des forces de sécurité. Les protestataires réclament l'aménagement et la réhabilitation des artères menant à leurs cités qui se trouvent dans un état de délabrement, rendues totalement impraticables par les dernières pluies. Ces derniers se plaignent aussi de l'indifférence des autorités locales face à leurs problèmes qu'ils ont maintes fois soulevés sans résultat.Par ailleurs, durant la journée du Samedi, vers 19 h, la commune de Zeribet El Oued, située à 80 km à l'est de Biskra, a été le théâtre d'une violente émeute provoquée par des dizaines d'habitants de tout âge, suite au décès d'un homme d'une trentaine d'années prénommé H. Chergui, qui a été percuté par un poids lourd empruntant la RN 83 traversant l'agglomération. Dans un déferlement de colère qui a duré une bonne partie de la nuit, les émeutiers ont bombardé de cailloux la brigade de la Gendarmerie nationale, assiégé et mis le feu à la porte d'accès du siège de la daïra, brûlé deux véhicules de service de cette administration, arraché du mobilier urbain, détruit une stèle et des trottoirs posés dernièrement. L'intervention des services de sécurité, lesquels auraient procédé à l'arrestation de 10 à 12 personnes et dispersé la foule surexcitée à coups de bombes lacrymogènes, a permis de rétablir le calme vers une heure avancée de la nuit. « Hier matin, Zeribet El Oued avait l'apparence d'un champ de bataille après les combats », témoigne un habitant de cette commune.


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