Gris-gris

C'est la guigne. La malchance est encore une fois au rendez-vous. La cascade de blessures dans les rangs de l'équipe nationale incite à se poser des questions tellement ce problème est au rendez-vous à chaque fois que les Verts s'apprêtent à participer à une compétition internationale. Le même scénario, rappelez-vous, s'est déroulé du temps de Saâdane où l'infirmerie de l'équipe nationale affichait le plein.
On a même instamment parlé d'un «raki» appelé en urgence au chevet des Verts pour chasser cette guigne qui leur colle au dos. Cette fois-ci, rebelotte. Presque toute l'équipe est décimée à quelques semaines seulement du début de la compétition. Comme la «rokia» a montré ses limites, ne faudrait-il pas recourir aux gris-gris africains pour chasser les démons qui se réveillent périodiquement pour porter le coup de grâce à notre équipe nationale ' semble-t-il, ces gris-gris d'un autre âge, pansent les blessures. Hervé Renard, qui porte bien son nom, l'a bien deviné en claquant la porte de l'USM Alger et en mettant les voiles sur la Zambie où les gris-gris ont un effet magique. Résultat de la course : Renard est champion d'Afrique 2012. Halilhodzic ne comprend rien à la chose, lui qui pourtant a fait un bref passage en Côte d'Ivoire, lieu de gris-gris par excellence. A-t-il ramené dans ses valises quelques amulettes ou fétiches de ce genre pour se prémunir d'un tel désastre. Pas sûr que ça puisque chaque jour apporte son lot de blessés. Une véritable poisse qui colle à l'équipe nationale. De toute façon, ni gris-gris, ni talisman, ni rokia, le Bosnien doit faire avec ce qu'il a entre les mains. Ça me rappelle le Danemark, repêché à la dernière minute dans une phase finale de la coupe d'Europe des nations. Sans préparation, cette équipe a défrayé la chronique en remportant le trophée. Les jeunes de l'équipe nationale qui auront à remplacer les blessés ont un sacré coup à jouer.