Algérie

Grippe saisonnière : un nouveau pic épidémique attendu dans les prochains jours Santé : les autres articles



L'épidémie de grippe qui sévit depuis quelques semaines s'intensifie de plus en plus. Un pic plus important marquera la fin de ce mois.
Le niveau d'activité des syndromes grippaux devrait continuer d'augmenter d'ici les prochaines semaines, selon le Dr Derrar, directeur du laboratoire de la grippe et des virus respiratoires à l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) et coordonnateur du réseau de surveillance de la grippe. Une très forte progression, signale-t-il, du nombre de cas est attendu vers la fin du mois de janvier et le début du mois de février. Une période où l'on enregistre un pic, mais qui peut être plus prononcé cette année contrairement aux années précédentes, a-t-il averti. «Depuis le mois de décembre à ce jour, un million de personnes ont présenté des syndromes grippaux et 500 prélèvements présentés au laboratoire de l'IPA sont confirmés, soit 50% des cas ont eu la grippe de type B.»
Une souche qui est actuellement à l'origine de cette grippe qui domine actuellement, en précisant que ces patients ont consulté pour des symptômes grippaux chez des pédiatres et des médecins généralistes faisant partie des Groupes régionaux d'observation de la grippe (Grog). Il déplore par contre l'absence de ce type de surveillance au niveau des urgences pour justement mesurer les sévérités des cas de grippe. Ce qui constitue un risque de l'augmentation de la circulation de la grippe puisque des prélèvements ne sont pas effectués et ces cas sont traités systématiquement aux antibiotiques.
«Les réseaux sentinelles pour la surveillance des cas de grippe et de morbidité est d'ailleurs une des recommandations de l'OMS», a-t-il rappelé en précisant que parmi ces nombreux cas de grippe confirmés, il y a ceux qui ont été hospitalisés dans des services spécialisés à Tizi Ouzou et à l'hôpital Mustapha à Alger. «Il y a même ceux qui ont été admis en réanimation», a-t-il ajouté, avant de souligner que «le virus H1N1 est aussi en recrudescence dans le monde, notamment dans le continent nord-américain. Il rappelle qu'un bulletin d'alerte de l'OMS sur l'activité grippale a été rendu public justement pour mettre en garde contre la circulation de toutes les souches de virus et le plus dominant est le A/H3N2.»
Interrogé sur le nombre exact des cas sévères enregistrés à ce jour, le Dr Derrar signale que le point de situation ne peut être fait que d'ici la fin du mois de janvier. Il a, par ailleurs, insisté sur les conséquences de la grippe chez les personnes présentant des pathologies chroniques. D'après lui, des études scientifiques récentes viennent de démonter que la grippe peut causer un infarctus du myocarde chez une personne souffrant d'une pathologie cardiaque. Il recommande donc la vaccination ; les doses nécessaires sont actuellement disponibles.
La commande de cette année qui est de deux millions de doses répond à 35% de la population ciblée, mais il demeure que de nombreuses personnes chez qui la grippe est confirmée et pour qui cette vaccination est recommandée, ne l'ont pas fait. Le directeur du laboratoire de la grippe estime que ces personnes à risque semblent être mal informées sur les danger de la grippe et regrette un manque d'information à ce sujet à travers des campagnes de sensibilisation.


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