Algérie

Grille des salaires et statuts particuliers Les syndicats autonomes se prononceront samedi



En réaction aux dernières décisions du gouvernement, inhérentes aux salaires, onze syndicats de la fonction publique tiendront une conférence de presse le samedi 6 octobre au siège du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) à Alger. Dans un communiqué rendu public hier, les 11 syndicats annoncent la tenue de cette conférence sans toutefois mentionner l?ordre du jour. Néanmoins, et au vu de la conjoncture actuelle, le dossier de la nouvelle grille des salaires et éventuellement le statut de la fonction publique seront les points essentiels qui seront abordés lors de cette rencontre. Les 11 syndicats devraient aussi mettre à profit cette conférence pour annoncer les actions qui pourraient être entreprises en commun, pour marquer leur rejet de la nouvelle grille des salaires.Outre le SNPSP, seront présents à cette rencontre avec la presse, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES national), le Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP), le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM), le Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales (SNMAM), l?Union nationale des personnels de l?éducation et de la formation (UNPEF), le Syndicat national des professeurs de l?enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Syndicat national des travailleurs de l?éducation (SNTE), le Syndicat national des vétérinaires (SNV), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et enfin le Syndicat national autonome des personnels de l?administration publique (SNAPAP). Hier, également quatre autres syndicats autonomes, le SATEF, le Conseil des lycées d?Algérie (CLA) et la CNLTT ainsi que le SNAPAP, ont annoncé la remise sur pied de l?intersyndicale qui devra fédérer tous les syndicats autonomes de l?éducation en perspective aux actions de contestation contre l?approbation «unilatérale» du nouveau système de traitement des fonctionnaires. Les quatre syndicats autonomes ont décidé de tenir une seconde réunion dans les prochains jours avec les autres syndicats «actifs» en vue d?élaborer une stratégie et un plan d?action commun. «L?intersyndicale est le seul cadre à même d?affronter les défis qui se posent devant les travailleurs de l?éducation», lit-on dans la déclaration des quatre syndicats autonomes. L?intersyndicale aura pour seule mission de donner du poids aux syndicats autonomes dans leur mouvement de contestation, mais aussi lors de probables rounds de négociations avec le ministère de l?Education nationale. Cependant, l?optimisme des quatre syndicats de voir d?autres syndicats les rejoindre est confronté sur le terrain au refus en bloc des autres syndicats de l?éducation mais aussi des autres secteurs de rallier cette intersyndicale. Le CNAPEST, qui préfère faire cavalier seul, a exprimé par la voix de son porte-parole son rejet à participer à cette intersyndicale. «Nous avons refusé d?assister à la réunion parce qu?on est contre les décisions unilatérales. Si on veut réussir cette intersyndicale, les décisions doivent être prises conjointement par toutes les parties», souligne M. Lamdani, chargé de l?information au CNAPEST. La coordination nationale du CNES s?est dite, de son côté, non concernée par cette intersyndicale, alors que les autres syndicats regroupés autour de la coordination des syndicats autonomes voient d?un mauvais oeil le nouvel arrivé. Un représentant de cette coordination, qui avait été créée lors d?une réunion du 19 septembre de représentants de six syndicats autonomes, a exclu toute fédération entre les deux organisations syndicales. «Notre coordination regroupe maintenant onze syndicats autonomes des secteurs de l?éducation, de la santé et de l?administration et nous avons contacté le CLA et le CNAPEST, mais ils ont préféré faire cavalier seul», regrette M. Rahmani, coordonnateur du CNES. Concernant la journée de protestation du 6 octobre prochain, il affirme qu?une lettre sera déposée par les représentants de la coordination au Palais du gouvernement. «Nous avons décidé de reporter le mouvement de protestation national à une autre date pour des raisons purement techniques, puisque les quatre derniers syndicats qui ont rejoint notre coordination ont besoin de temps pour consulter leurs bases», précise le syndicaliste tout en affirmant que ce n?est que partie remise.
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