Algérie

Grèves et rassemblements nationaux marqueront le rendez-vous



Grèves et rassemblements nationaux marqueront le rendez-vous
La fin de la grève des enseignants n'a pas ramené la sérénité dans le pays. Si l'approche de l'échéance électorale attise les convoitises et enflamme la scène politique, la tripartite, de son côté, agite le front social. Et ce n'est pas sa tenue la veille d'une date hautement symbolique qui calmera les ardeurs.Près d'une vingtaine de syndicats autonomes de divers secteurs sont décidés à faire du 23 février la journée de toutes les protestations et de toutes les grèves dont certaines se poursuivront le lendemain. Le rendez-vous pris par les travailleurs pour afficher leur mécontentement et leur ras-le-bol, est aussi ferme que celui fixé par le gouvernement pour la tripartite.Il n'y a que les lieux qui diffèrent. La concertation à trois se déroulera dans l'enceinte du Palais du gouvernement et la contestation sociale multisectorielle se fera sur les trottoirs et débordera même sur toute la rue Dr Saâdane. Si ce ne sont les traditionnelles pratiques et mesures de répression par lesquelles les manifestants seront accueillis, la rue Dr Saâdane s'avérera exiguë et ne pourra pas contenir tous les syndicats et travailleurs qui comptent assiéger le Palais du gouvernement pour y tenir un sit-in national.Nombreux, en effet, sont les syndicats qui, soit en solo soit en se regroupant au sein d'un front commun, veulent faire de la tripartite un rendez-vous de fronde sociale généralisée et non celui de fausses mesures sociales qui ne garantissent pas à la grande majorité des travailleurs un pouvoir d'achat digne. À peine la date de la fameuse tripartite révélée par Abdelmalek Sellal, que les syndicats ont commencé à s'organiser pour marquer le rendez-vous par une démonstration de force.Réunis le 14 février dernier, cinq syndicats : Cla, Satef (Sadali), Snccopen, Sntfp et Snapap (Malaoui), ont convenu d'unir leur force pourfaire aboutir une série de revendications socioprofessionnelles. "Comme première action, les syndicats lancent un appel pour un sit-in le jour de la tripartite." D'autres syndicats autonomes déjà structurés au sein de la Confédération des syndicats algériens CSA (Unpef - Snapsy ?Snpsp ? Snapest ? Snpssp ? Cnes) s'étaient, eux aussi, réunis le même jour et pris la même décision : sit-in devant le Palais du gouvernement le jour de la tripartite. Une manière pour la CSA de dénoncer son exclusion d'une concertation aussi importante. "Avons-nous le droit de marginaliser et d'exclure des segments entiers de la société de cette dynamique du renouveau national prônée et prêchée dans les discours officiels '" s'interroge la CSA. Et de soutenir que "les syndicats autonomes, représentants légitimes de centaines de milliers de travailleurs, considèrent que cette énième exclusion de la tripartite représente un vrai danger pour la paix sociale et une réelle menace pour la cohésion sociale".La liste s'est vu rallongée ces deux derniers jours avec de nouveaux appels pour un autre sit-in devant la Grande-Poste le 23 février prochain lancés par les corps communs et ouvriers professionnels, le comité des chômeurs, les familles de disparus, le mouvement du 8 mai et la cellule de protection des biens et de lutte contre la corruption. L'affirmation du SG de la Centrale syndicale qui a promis que la tripartite 2014 "sera porteuse de bonnes nouvelles" n'a pas incité les contestataires à faire marche arrière.M. BNomAdresse email




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