Un conflit déclenché mardi passé par une grève illimitée, suivie d'une série d'altercations parfois violentes.
Le topo est le même un peu partout à l'université Hadj Lakhdar, où pas moins de 5 facultés sont paralysées par des mouvements de protestation, et la liste n'est pas exhaustive. Les facultés de pharmacie, de droit, de biologie et aussi l'Ecole des beaux-arts et l'Institut régional de musique, tous connaissent des perturbations sans précédent. Ces troubles sont la conséquence de la rupture de dialogue et l'incapacité de l'administration de répondre aux revendications avancées par les étudiants et des organisations estudiantines à jouer leur rôle de tampon.
De leur côté, les enseignants du secondaire, affiliés au Cnapest, viennent de déposer un préavis annonçant un débrayage à partir du 21 février alors que jeudi dernier, des centaines de lycéens ont envahi l'artère principale scandant des slogans hostiles au ministre de l'Education nationale et exprimant leur rejet des nouvelles dispositions liées à l'examen du bac.
La marche a stupéfié les passants et les amateurs de shopping, peu habitués à de telles manifestations. Il faut dire que Batna est une région connue pour son calme et son penchant pour le règlement des conflits dans des cadres traditionnels marqués par l'esprit de tribu.
Prenant à contre-pied la chape de plomb imposée par la famille révolutionnaire et les structures archaïques, les jeunes et les artistes, en rangs dispersés, tentent de renverser l'ordre établi et casser les chaînes.
Les artistes de Batna, ce sont les premiers qui ont pris le taureau par les cornes et sont descendus dans la rue.
Un groupe soutenu par des centaines de signataires à une plate-forme de revendications, organise chaque mardi un sit-in sur la place centrale, face au théâtre.
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Posté Le : 09/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nouri Nesrouche
Source : www.elwatan.com