Algérie

Grève nationale et marche du Snategs à Béjaïa


Grève nationale et marche du Snategs à Béjaïa
Le Syndicat national autonome des travailleurs d'électricité et gaz (Snategs) annonce, via une déclaration rendue publique, hier, dont Liberté détient une copie, une nouvelle grève nationale le 20 juilletaccompagnée d'une marche à Béjaïa. Cette action vise, selon les auteurs dudit document, à "faire parvenir notre voix aux hauts responsables et les sensibiliser autour de la gravité de la situation qui prévaut au sein des société du groupe Sonelgaz".Le Snategs souligne que Sonelgaz est prise "en otage par une poignée de personne ne se souciant que de leurs intérêts aux détriment de ceux des travailleurs et de notre entreprise". Les rédacteurs de cette missive lancent, par ailleurs, un appel au Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, dans le but d'"intervenir en urgence", afin instruire les responsables du groupe Sonelgaz à "?uvrer dans les meilleurs délais par l'établissement des conditions nécessaires permettant l'ouverture d'un dialogue sincère avec notre syndicat", est-il précisé.Dans leur document, les responsables du Snategs se livrent à une véritable diatribe contre les dirigeants de Sonelgaz, responsables, selon ce syndicat, de tous les maux de cette entreprise publique. "Honte à vous, responsables du groupe Sonelgaz, coupables de vouloir asservir ses travailleurs et travailleuses, où pas moins de 92 syndicalistes ont été licenciés arbitrairement et plus de 900 travailleurs déférés en justice pour lesquels des décisions judiciaires arbitraires ont été rendues", accusent-ils. Et de rappeler que des plaintes au pénal ont été déposées contre 29 salariés, dont le président du Snategs, avec pas moins de 16 convocations pour comparution devant les procureurs de plusieurs wilayas.Dans le même ordre d'idées, ce syndicat autonome, affilié à la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (Cgata), affirme dans sa missive que "plus de 700 travailleurs ont été privés de leur prime de rendement et d'encouragement de l'exercice 2016 (...) Avec la complicité des services des chèques postaux, des menaces et intimidations lancées envers quelque 9 000 travailleurs dans le but de les inciter à se retirer du Snategs", soutient ce syndicat.Dans la foulée, le Snategs dénonce "la machine de répression policière, judiciaire lancée par les responsables du groupe" contre certains leaders syndicaux. Toujours dans le chapitre des dénonciations, ce syndicat assure que "l'histoire condamnera le silence complice du ministère du Travail", devant ce qui est qualifié par les auteurs dudit document comme étant un "carnage" subit par des travailleurs usant de leur droit à la grève, lors des marches de Tizi Ouzou et de Béjaïa.Dans un autre registre, le Snategs demande, encore une fois, l'ouverture d'une enquête concernant "l'information" faisant état de la dissolution de ce syndicat, laquelle s'est ensuite avérée fausse.Enfin, le Snategs rappelle que l'Algérie a été "rappelée à l'ordre" lors de la 106e session de la Conférence internationale du travail. "Notre pays a été tenu d'assurer que l'enregistrement des syndicats, en droit et dans lapratique, soit conforme à la convention n°87 et de traiter les demandes d'enregistrement des syndicats en suspens qui répondent aux conditions fixées par la loi, et d'informer la commission d'experts des résultats à cet égard", concluent les auteurs de cette missive.RAMDANE B.
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