La Coordination syndicale durcit sa position
Feu Redouane Osmane, le patron du CLA, avait raison de dire à qui voulait bien le croire que les augmentations accordées aux enseignants sont «des clopinettes»... Ceci se vérifie à travers le projet de statut particulier qui s’avère être un simple ‘miroir aux alouettes’.
C’est pour le dénon-cer et demander son retrait que deux syndicats de l’Education sont montés hier au créneau pour réaffirmer leur participation à la grève nationale annoncée pour le 15 janvier. Meziane Mériane du SNAPEST et Boudjenah Abdelkrim du SNTE ont animé, dans ce sens, un point de presse commun. Tout en évitant le discours tranchant qu’il avait lorsqu’il était à la tête du CNAPEST, Mériane a relevé que «le ministère de l’Education nationale n’a pas pris en compte les suggestions du SNAPEST concernant cet avant-projet, remises à la tutelle au mois de juin 2007", ajoutant qu’»une lettre sera transmise à cet effet au ministère». De plus, Mériane considère que cet avant-projet «verrouille toute action syndicale», soulignant que le SNAPEST «rejette la nouvelle grille des salaires qui prévoit des augmentations infimes pour les enseignants». Autant de griefs contre ce texte qui motive un appel à une grève nationale pour le 15 janvier 2008, qui concernerait, selon lui, «les secteurs auxquels sont affiliés les 12 syndicats autonomes faisant partie de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique, à savoir l’Education nationale, l’Enseignement supérieur, la Santé et les fonctionnaires de l’administration publique». «Les préavis de grève seront rédigés le 6 janvier soir et remis aux ministères de tutelle le lendemain», a-t-il ajouté. Selon M. Mériane, «cette grève intervient suite à l’érosion du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des citoyens de manière générale ainsi que de l’inflation incontrôlée laquelle rend insignifiantes les augmentations infimes des salaires décidées par les pouvoirs publics». De son côté, le Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) a déclaré par la voix de son premier responsable que l’avant-projet du statut particulier des travailleurs de l’Education, élaboré par le ministère de tutelle, renferme de nombreuses «contradictions», appelant à «l’organisation d’une journée de protestation» le 15 du mois en cours. Boudjenah Abdelkrim a indiqué, à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil, que l’avant-projet du statut particulier des travailleurs du secteur «renferme de nombreuses contradictions qui créeront de sérieux problèmes entre les travailleurs». Il a estimé «de pure forme» le fait d’avoir associé les syndicats activant dans le secteur de l’Education à l’élaboration de ce projet de loi, sachant, a-t-il dit, que les propositions présentées par son syndicat «n’ont pas été prises en considération». Il a appelé à «se rassembler dans un cadre syndical unifié» pour faire face à cette «négligence». Parmi les principales revendications du syndicat figure la révision de la nouvelle grille des salaires car «elle n’a pas traité certains problèmes contenus dans la précédente» tels la préférence des diplômés de certaines écoles supérieures au détriment d’autres écoles et instituts, soulignant avoir saisi par correspondance le président de la République, interpellé sur l’érosion du pouvoir d’achat des fonctionnaires dont «le salaire ne peut supporter les coups de boutoir de l’inflation incontrôlée», ainsi que sur leurs statuts. «Après consultations, dira M. Mériane, 12 syndicats autonomes, plus le CLA du défunt Osmane Redouane (syndicat non agréé), ont décidé le 27 décembre dernier d’une grève nationale pour le 15 janvier prochain. Et tous comptent durcir la protestation au-delà de la mi-janvier, comme en 2003, si aucune solution n’est prise pour dénouer la situation.» Le secrétaire général du syndicat a estimé que le point relatif aux sanctions des premier et deuxième degrés infligées aux enseignants, allant jusqu’à la dégradation en cas d’absence des conseils, est «très sévère», appelant à son changement. Le syndicat considère, en matière de discipline, que l’interdiction de punir physiquement les élèves pénalise les enseignants, alors que «l’interdiction de la violence doit être générale au sein de l’établissement éducatif». Le point relatif à l’augmentation du point indiciaire de «l’enseignant coordinateur» du moyen et du secondaire constitue l’autre revendication du syndicat.
H. Senouci
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Posté Le : 03/01/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com