Algérie

Grève illimitée des transporteurs de voyageurs à Béjaïa



Une grève illimitée a été déclenchée, hier, par les transporteurs de voyageurs qui assurent la liaison entre la gare routière de Béjaïa-ville et les autres localités de la wilaya. Elle a été décidée par les transporteurs de voyageurs de la vallée de la Soummam, qui ont fait l'objet de contrôle des nouvelles mesures sanitaires, au niveau du barrage fixe de Bir Slam.Conséquences : les différents bus et fourgons desservant la vallée de Soummam, soit d'Oued-Ghir jusqu'à Tazmalt, en passant par El-Kseur, Sidi Aïch, Ouzellaguène, Akbou, ont suivi le mot d'ordre de grève avant d'être rejoints par les transporteurs de Seddouk, de Semaoune, de Béni-Maouche, d'Adekar, mais aussi d'Amizour, de Feraoun et de Barbacha. Et ceux de la région Est, du campus d'Aboudaou à Melbou ou Kherrata en passant par Tichy, Aokas et Souk El-Tenine.
Le représentant des transporteurs au niveau de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Kamel Challal, affirme : "Alors que nous avons été éprouvés après plus d'une année d'inactivité pour cause de Covid-19, ce sont les transporteurs qu'on est venu contrôler.
Les autres activités, à l'instar des restaurateurs, des supérettes..., n'ont pas été inquiétées mais on est venu chercher les transporteurs, un secteur qui vient tout juste de se relever après plus d'une année d'inactivité. On ne comprend plus rien.
D'où la colère des transporteurs privés." Les salariés et les exploitants des lignes intercommunales et interwilayas venaient à peine de reprendre confiance après la reprise du travail, voilà que les autorités exigent des transporteurs de ne prendre que 50% des voyageurs, indique M. Challal.
"Les autorités doivent au contraire faire un travail dans le sens de faire vacciner un maximum de personnes auxquelles il s'agira de donner ensuite des pass sanitaires, mais pas de laisser mourir un secteur qui a miraculeusement survécu aux deux premières vagues après les mesures préventives prises pour lutter contre la pandémie de coronavirus."
Les autres transporteurs en colère n'ont pas manqué de s'interroger sur les aides financières que l'Etat était censé accorder aux secteurs impactés par les conséquences de la Covid-19 dont le secteur du transport, l'annulation de l'arrêté relatif à la limitation du nombre de voyageurs à 50% de la capacité des bus et enfin la majoration du prix du ticket de transport afin de faire face au manque à gagner généré par la crise sanitaire. "Le manque à gagner risque, cette fois-ci, de nous être fatal", a déclaré avec regret M. Challal.

M. OUYOUGOUTE


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