Les paramédicaux entameront une grève nationale illimitée à partir du 5 février prochain, décidée par le conseil national de leur syndicat, le SAP.Dans un communiqué rendu public hier, le conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux a mandaté le bureau national «à l'effet de prendre toute décision qu'il juge nécessaire pour les suites éventuelles du mouvement de protestation». Il n'hésite pas à qualifier ce dernier de «seul moyen de dénouement de la situation actuelle». Suite à la décision de justice qui a déclaré la grève cyclique des paramédicaux «illégale», le conseil national a jugé nécessaire l'arrêt de ce débrayage, rapporte la même source, tout en dénonçant «la mauvaise volonté de la tutelle» et en déplorant «la moindre lueur venant satisfaire» leurs doléances.
Pour rappel, la grève nationale cyclique des paramédicaux avait été jugée en référé, lundi dernier, par le tribunal administratif d'Alger. Dans un communiqué, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière indiquait le caractère illégal de la grève cyclique de trois jours par semaine initiée par le SAP. Sur cette base, le document ajoute que l'administration est «tenue de respecter les dispositions juridiques régissant les relations de travail et celles du statut général de la fonction publique». Une mise en garde administrative aux grévistes qui peut se traduire par un abandon de poste, s'exposant de fait «à des mesures administratives diverses à commencer par les retenues sur salaire non plafonnées», précise le département de Hasbellaoui.
De son côté, la SAP, par la voix de son secrétaire général, Lounes Ghachi, avait affirmé au Quotidien d'Oran que le syndicat est prêt à se conformer aux décisions de la justice pour peu qu'il reçoive une notification officielle.
Par ailleurs, le ministère de la Santé a réitéré sa «disponibilité» au dialogue «constructif», une invitation qui fait presque sourire Lounes Ghachi pour qui toutes les promesses de dialogue de la tutelle ne sont restées qu'au stade oral. «Nous n'avons reçu aucune invitation pour répondre à ce dialogue alors que toutes nos doléances, celles qui sont du seul ressort du ministère de la Santé, n'ont pas été satisfaites». Il cite l'exemple des syndicalistes «agressés et sanctionnés par l'administration et qui n'ont pas été réhabilités par le ministère». Les paramédicaux, qui avaient poursuivi lundi leur grève cyclique pour la deuxième semaine consécutive, ont soumis à la tutelle plusieurs revendications socioprofessionnelles en rapport avec la question du recrutement dans le corps paramédical des diplômés LMD, à l'activité syndicale et à la carrière professionnelle.
Pour rappel, les paramédicaux ont entamé une grève cyclique depuis le début du mois en cours, se joignant ainsi au mouvement de protestation des médecins résidents lancé il y a trois mois. Les revendications des paramédicaux se basent principalement sur le blocage dans l'ouverture du plan de carrière de la corporation paramédicale et des sages-femmes. Les revendications touchent également les primes d'encadrement et de documentation, la sécurité dans les hôpitaux et la formation.
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Posté Le : 28/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com