Algérie

Grève illimitée à partir du 25 octobre La pénurie de médicaments n'est pas « innocente » pour les médecins spécialistes


Grève illimitée à partir du 25 octobre                                    La pénurie de médicaments n'est pas « innocente » pour les médecins spécialistes
Le syndicat national des médecins spécialistes a annoncé une grève ouverte à partir du 25 octobre pour protester contre la non application du ministère de la santé de l'accord conclu il y a plusieurs mois. Le syndicat a accusé les propriétaires de cliniques privés, des lobbies de médicaments et des parties étrangères au secteur de tenter de « dégoûter » les spécialistes du secteur public.
Le président du syndicat, Mohamed Yousfi a plaidé, dans une conférence de presse qu'il a animé hier, pour la prise en charge des préoccupations de cette catégorie ajoutant que les médecins ne souhaitaient pas reprendre la grève et paralyser les hôpitaux comme cela a été le cas début 2010 parce que cela « n'est dans l'intérêt de personne », mais a néanmoins indiqué que la décision d'entamer un mouvement de protestation a été adoptée par 2700 médecins spécialités et a été approuvée par le conseil national du syndicat. Il a déclaré que l'annulation de la décision de lancer une grève dépendait de la volonté du ministère de trouver des solutions définitives aux revendications en suspens , précisant à ce sujet que « l'installation d'une commission permanente pour négocier et suivre les dossiers avec les partenaires sociaux ne nous concerne pas. Nous voulons que le ministère concrétise ce sur quoi nous nous étions mis d'accord lors des précédentes réunions de dialogue dans les plus brefs délais ». Ces points ont été résumés par le docteur Yousfi dans la demande d'application urgente des modifications que les deux parties ont apportés au statut type des spécialistes, en plus de la révision du régime indemnitaire qui a été établi selon la même source sans la participation des concernés, ce qui explique le taux dérisoire des primes dérisoires en comparaison avec celles obtenues par des cadres dans d'autres secteurs. Notre interlocuteur a également considéré qu'il était inacceptable que les taux des primes de gardes et d'encouragement des médecins hospitaliers soient plus élevés que ceux des médecins spécialistes pour une fonction égale et a appelé les services de la fonction publique à publier une note pour l'organisation du premier concours national depuis l'indépendance permettant à 2 000 spécialistes de gravir les échelons. L'animateur de la conférence a d'un autre coté rapporté la préoccupation et l'inquiétude des médecins face à l'absence des médicaments de première nécessité sur le marché et a alerté sur le danger d'une pénurie qui n'est d'après lui pas « innocente » de médicaments, que ce soit ceux concernant le traitement des cancers ou de maladies tout aussi dangereuses, et des produits anesthésiants ainsi que les vaccins qui sont tous introuvables sur le marché. Les assurances des responsables du secteur dans ce contexte ne sont selon lui plus suffisantes au vu de la grande différence entre les déclarations officielles et la situation sur le terrain.
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