Algérie

Grève illimitée à partir du 25 octobre



Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) a tenu son conseil national les 14 et 15 octobre, lors duquel la décision du débrayage a été prise.
La situation générale de la santé publique est «grave», s'inquiètent ces médecins, contraints de faire face à  «la précarité régnant en maître» privant les années d'études et de recherche d'aboutir à  des résultats dans la qualité des soins prodigués dans les hôpitaux et autres établissements de santé.
Le désarroi du SNPSSP, exprimé hier par le docteur Yousfi, son président, lors d'un point de presse tenu à  Alger, s'accentue avec la persistance de l'indisponibilité des médicaments essentiels «et pas seulement ceux destinés aux cancéreux» et les dysfonctionnements que connaissent les différents établissements de santé publique ainsi que le recul de la tutelle quant à  la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des praticiens. Les représentants des spécialistes comptent donc reprendre le mouvement de protestation entamé depuis des années pour alerter l'opinion publique et les responsables du secteur sur ce qu'ils estiment àªtre à  l'origine de tous les dysfonctionnements qui pénalisent les malades en premier lieu. Entre autres points soulevés au cours du conclave des blouses blanches, une des solutions pouvant sauver le système sanitaire est l'urgente intervention des pouvoirs publics pour remédier aux pénuries récurrentes de médicaments. La plateforme de revendications porte sur dix points, liés notamment à  la carrière et à  l'amélioration des conditions sociales des praticiens ainsi que ceux des établissements. Bref, les préoccupations de cette catégorie de médecins n'ont enregistré aucune avancée depuis l'arrivée de M. Ould Abbès à  la tête du secteur. Les spécialistes accusent le ministre de ne pas avoir honoré les engagements pris au lendemain de son installation. Il y a eu donc «machine arrière» concernant ce qui a été convenu entre le ministère et le syndicat relatif au statut des praticiens, au régime indemnitaire ainsi que le statut des établissements de santé publique. Outre l'amendement du statut particulier et la révision du régime indemnitaire stagnant depuis plusieurs années, les spécialistes réclament également l'application de la réglementation concernant la carte sanitaire «garantissant la préservation des structures de santé publique».
Les spécialistes revendiquent un quota national de logements de fonction et un accès facilité aux autres formules de logement.
S'estimant «lésés» par rapport aux autres catégories de praticiens de la santé, les protestataires réclament la suppression de la discrimination contenue dans la loi de finances en matière d'imposition des primes et indemnités attribuées par le ministère de la Santé.


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