Algérie

Grève générale.. Le secteur public affecté



L'appel à la grève générale de trois jours, 26, 27 et 28 mars dans le secteur public, annoncé dernièrement sur les réseaux sociaux, a été fortement suivi dans plusieurs villes du pays.Pour soutenir le mouvement populaire contre la prolongation du 4e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, de nombreux travailleurs issus de plusieurs secteurs, ont observé hier une grève générale.
À Alger, les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de la Zone industrielle de Rouiba ont décidé d'observer trois jours de grève, pour exiger le départ du Secrétaire générale de l'union générale des travailleurs (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said. Brandissant des pancartes, les travailleurs de cette même entreprise étatique ont dénoncé la poursuite du système en place.
De leur part, les employés des ports d'Arzew à Oran ont gelé les activités de leur entreprise, en réponse à l'appel à la grève générale de trois jours. Sur place, ces derniers ont tenu un rassemblement, et ont brandi des banderoles en soutien au mouvement populaire, qui se poursuit depuis plus d'un mois dans le pays. Ils revendiquent, par ailleurs, «le départ du patron de l'UGTA, ainsi que tout le pouvoir mafieux». Dans une autre banderole, ils ont aussi écrit : «Sidi Saïd dégage! UGTA syndicat de la honte». A Béjaïa, les employées du port, ceux des bureaux de poste ont eux aussi adhéré à la grève générale. Plusieurs administrations et les entreprises publiques ont été mises à l'arrêt.
Sur les réseaux sociaux, l'on montre que les travailleurs de Naftal ont observé un sit-in devant le siège de leur entreprise, et ont exigé une deuxième république. Le personnel de la Conservation foncière de Béjaïa a aussi entamé une grève de trois jours, ainsi que les bureaux de Poste, les travailleurs de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), et les employés de la Sonelgaz de Béjaïa ne sont pas en reste.
La direction de l'énergie de Béjaïa et les agents de la conservation des forêts ont aussi baissé leurs rideaux. Depuis lundi dernier, la grève observée à la wilaya de Tizi-Ouzou a paralysé nombres d'administrations. Bureaux de postes, APC, guichets de la société de distribution d'électricité et de gaz (Sonelgaz), assurances et certaines banques sont fermées jusqu'à jeudi prochain.
A Batna, les employés de la laiterie «Aurès» ont, eux aussi, entamé une grève illimitée. Ils ont décidé de ne plus produire un seul sachet de lait, et qu'aucune des machines de l'usine ne sera mise en marche. «Nous réclamons le départ du syndicat de la laiterie, affiliée à l'UGTA, et aussi de tous ses membres qui sont en train de saboter et renvoyer nos collègues.
Des expulsions arbitraires sont faites n'importe comment dans notre usine», affirment les employés de cette usine. En fin de journée d'hier, le Syndicat national autonome des Personnels de l'administration publique a fait état d'une grève suivie à plus de 70% au niveau national, ce chiffre reste difficile à vérifier.


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