Les grévistes visent un objectif unanime : la suspension intégrale et sans conditions de cette loi portant l'obtention d'un brevet professionnel pour les conducteurs, et l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles.Le secteur des transports de Tizi-Ouzou, aussi bien des voyageurs que de marchandises, était totalement paralysé hier, suite à l'appel de grève générale de deux jours initiée par une quinzaine d'organisations du secteur de transport au niveau local, pour dénoncer une énième fois, la loi portant obligation d'obtention d'un brevet professionnel pour les conducteurs de transport de voyageurs et de marchandises, initiée par les pouvoirs publics. Une décision qui a été totalement rejetée par les transporteurs, qui la voit comme «une pratique illégale imposée à leur égard». Pour preuve : Au premier jour, le taux de suivi de cette grève est estimé à 85%, selon les estimations de la direction locale des Transports. En effet, c'est le deuxième débrayage observé par les transporteurs de voyageurs et de marchandises en deux semaines, après la grève générale du 10 février pour un objectif unanime : La suspension intégrale et sans conditions de cette loi portant l'obtention d'un brevet professionnel pour les conducteurs, et l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles.
Ce mouvement de grève a empêché plusieurs fonctionnaires de rejoindre leurs lieux de travail. «Nous sommes pénalisés par cette grève. Nous voulons que les conducteurs aient gain de cause pour qu'ils reprennent leur travail et assurer le service public», lance une habitante de la région de Ouaguenoun. Les élèves des trois cycles de l'éducation nationale n'ont pas rejoint aussi les bancs de leurs classes, au niveau de différentes communes de la wilaya.
Il est à préciser qu'au lendemain de l'appel à la grève de deux jours (hier et aujourd'hui Ndrl), annoncé par les quinze organisations de transport, les responsables de la direction des transports ont rendu public un communiqué, dans lequel ils ont rassuré les conducteurs sur le gel de cette loi pour l'année 2019. Mais le maintien de ce débrayage montre que les conducteurs ne sont pas satisfaits des décisions prises par la direction des transports.
Une rencontre syndicats-ministre prévue pour demain
Pour sa part, le directeur des Transports, Samir Naït Youcef, a reconnu que le taux de suivi est important, ce qui a paralysé le secteur et le déplacement des usagers de la route. Il a tenu à rassurer les protestataires que le ministère de la tutelle a pris des dispositions nécessaires pour l'ouverture du dialogue. Ainsi, il a été décidé de revoir à la baisse le montant des frais pour l'obtention de ce brevet professionnel.
«Une rencontre est prévue pour ce mardi (demain Ndlr) et regroupera le ministre des transports avec les représentants des syndicats du secteur au niveau national, qui se tiendra au niveau du siège du ministère à Alger, pour discuter sur les modalités de la formation pour l'obtention de ce brevet professionnel, et de trouver des solutions collégiales pour ce problème», a affirmé Naït Youcef. Ce dernier a appelé les conducteurs à reprendre leur travail.
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Posté Le : 24/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Z C Hamri
Source : www.letempsdz.com