Algérie

Grève générale des commerçants à Maghnia : panique dans la ville !



Grève générale des commerçants à Maghnia : panique dans la ville !
Les commerçants de gros et du détail ont mis à exécution leur menace de paralyser la ville.
Hier, Maghnia et les villages limitrophes donnaient l'impression d'une région sous embargo. L'ultimatum lancé par les commerçants ayant expiré, la grève générale des commerçants est entrée en vigueur. «Nous disons au directeur du commerce de Tlemcen, qui nous a tous accusés de contrebandiers, que nous sommes des Algériens à part entière, des pères de famille honnêtes et que cette grève est l'expression d'un ras-le-bol. Nous ne demandons qu'à être considérés comme tous les commerçants d'Algérie et que s'il y a des trafiquants, l'Etat a tous les moyens pour les neutraliser», ripostent en colère les grévistes qui affirment que cette «grève est illimitée et nous ne rouvrirons nos boutiques que si le wali daigne nous écouter».
Déjà, la veille de cette sédition, les habitants, paniqués, ont tout raflé dans les boutiques. Une journée qui ressemblait à la veille de l'Aïd. «J'ai entendu parler de cette grève par l'épicier de notre quartier, il m'a conseillé de faire des réserves parce que la grève risque de durer», indique une ménagère.
Risque de pénurie
Les commerçants, qui avaient déjà observé une journée de protestation, la semaine dernière, et rencontré le P/APC, le chef de daïra et le directeur du commerce, ont estimé que cette rencontre n'a abouti à rien de concret. «On a voulu nous berner, mais on n'est pas dupes. Nous sommes lésés et nous ne revendiquons que nos droits». Depuis 2005, les commerçants de la bande frontalière sont soumis à une autorisation de circuler, appelée «passavant». Une mesure qui pénalise, selon eux, les commerçants.
«Pourquoi avoir érigé des frontières à 35 km de Maghnia ' Qu'on surveille nos frontières à Akid Lotfi et à Boukanoun !», protestent-ils. Tayeb Louh, qui était en campagne électorale à Maghnia, a promis d'en parler au Premier ministre. «Il n'y a pas de raison de mettre tout le monde dans le même sac, il doit y avoir une manière pour lutter contre la contrebande», a-t-il dit.
Hier, des habitants couraient après le lait, le pain et les produits de première nécessité.
Nous y reviendrons'




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