Les usagers ont
été pris hier au dépourvu par un mouvement de grève ouverte qui a paralysé
quasiment tous les bureaux de poste de la wilaya.
Le mot d'ordre de
grève ouverte a circulé par téléphone entre les travailleurs d'Algérie Poste. «Il
s'agit d'une grève spontanée décidée par les travailleurs pour exiger la prise
en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Les travailleurs
veulent une révision à la hausse de la grille des salaires, l'application de la
nouvelle convention collective, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008,
et le réajustement des différentes primes. Nos délégués sont sur le terrain
pour essayer d'encadrer ce mouvement de contestation», affirme M. Sifou, coordinateur du syndicat des travailleurs d'Algérie
Poste à Oran.
Les syndicalistes étaient hier matin en alerte
pour être en phase avec ce mouvement de protesta autonome. «Nous avons entamé
des négociations avec la tutelle afin de trouver une issue à cette situation», ajoute
notre source. Les travailleurs demandent également l'adoption d'un système de
formation et d'avancement dans les grades.
«Cela fait
plusieurs décennies que les travailleurs n'ont pas bénéficié de promotions», déclare
cet employé. Depuis la séparation d'Algérie Télécom et d'Algérie Poste, aucun
cycle de formation ou de promotions au choix n'aurait été mis en place pour
assurer un avancement de carrière des travailleurs d'AP.
Les bureaux de
poste sont restés fermés aux usagers durant toute la journée d'hier. De
nombreux citoyens venus pour empocher leurs salaires ou un mandat ont été
surpris par la fermeture des agences postales. Aucune explication n'a été
donnée aux usagers. Et même le service minimum n'a pas été assuré par les
grévistes qui semblaient déterminés à aller jusqu'au bout de leur action pour
appuyer leurs revendications. A la Grande Poste d'Oran, une centaine de citoyens, en
colère, s'était agglutinée depuis 8h30 du matin devant ce bureau de poste. «La Grande Poste est fermée
! Qu'est ce qui se passe?», s'interroge ce jeune. Un homme lui répond: «Il
paraît que les travailleurs sont en grève». Cet homme qui semblait bien informé
est apostrophé par cette vieille femme : «Ils vont reprendre quand ?». «Je ne
sais pas madame», lui répond gentiment le monsieur.
Quelques heures
après, les esprits s'échauffent à la place du Maghreb (Grande Poste). Un
dispositif de sécurité est mis en place pour éviter tout débordement. Des
policiers encadrés par un commissaire sont aux aguets.
Un groupe de
vieilles femmes, qui attendaient depuis des heures une probable ouverture de la Grande Poste pour
encaisser leurs maigres retraites, s'engage dans un sérieux accrochage. Il a
fallu l'intervention de citoyens pour apaiser les esprits et séparer les
antagonistes.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com