Algérie

Grève générale à Béni Zmenzer



Grève générale à Béni Zmenzer
Cette décision a été prise quelques heures après cet énième kidnapping par une coordination de villageois afin de dénoncer cette situation intenable.Les ravisseurs du jeune commerçant enlevé vendredi dernier à Béni Zmenzer viennent de se manifester en demandant une rançon à son père. Quelques heures seulement après leur méfait, les malfaiteurs ont appelé au téléphone anonymement pour demander 300 millions de centimes en contrepartie de sa libération. M.Mohamed a été enlevé par des individus armés et portant des cagoules, dans la nuit de vendredi dernier devant son domicile. Loin de succomber à la menace, la famille a saisi les villageois. Hier dans l'après-midi, des sources proches faisaient état de la réapparition de la voiture de la victime de marque Toyota. Des citoyens l'ont retrouvée au niveau d'une route menant vers les Ouadhias à quelque 40 kilomètres à l'Ouest.Comme à l'accoutumée, un appel à la grève générale dans la commune vient d'être lancé pour lundi dernier par un groupe de citoyens qui s'est constitué en comité de soutien et de solidarité avec la victime et sa famille. La même coordination a décidé de lancer plusieurs actions pour sa libération. Une campagne d'affichage et des caravanes mobilisant les villages seront lancées après-demain si aucune nouvelle ne vient éclaircir les choses. Il est à rappeler au même titre, que ce commerçant est la deuxième victime du genre en l'espace d'une semaine. Deux jours auparavant, un jeune commerçant de Boudjima a eu plus de chance en échappant de justesse des griffes de ses ravisseurs.Il réussit miraculeusement à s'extraire de la tentative de son enlèvement par des individus armés et encagoulés. Des témoignages racontent que la victime A. Mokrane, habitant au village Iserrajen, à 200 m du chef-lieu de la commune a été intercepté tôt dans la matinée par des inconnus armés qui l'ont braqué, le sommant de les suivre. Sous la menace, le jeune a pu fuir essuyant des coups de feu qui ne l'ont, fort heureusement, pas touché.Ainsi donc, le nombre de cas signalés dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis une décennie est porté à quelque 78 cas. Ceux-ci ont été signalés par les victimes. Or, d'autres plus nombreux ont payé les rançons dans un silence total. Dans les premières années de l'apparition de ce phénomène, en 2005, les parents des victimes subissaient le diktat de ces groupes dans le silence, de peur des représailles. Trois victimes ont été exécutées alors que les autres ont été libérées après versement de la rançon et quelques-uns suite à la pression de la solidarité populaire.Le mur de la peur a été vaincu en fait à Iflissen, lorsque les villageois se sont dressés devant les ravisseurs en affichant solennellement leur refus de payer la rançon réclamée. Une coordination des villages constituant les communes du littoral est née et des actions ont été menées. Les citoyens en sont arrivés à demander des armes pour se défendre.




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