La célébration de la Journée nationale de l'étudiant, coïncidant avec le 63e anniversaire de la grève des étudiants et lycéens, le 19 Mai 1956, est intervenue cette année dans un contexte marqué par la forte mobilisation des étudiants, unis autour d'un seul objectif : soutenir le mouvement populaire du 22 février.Inspirée par la génération de 1956, les étudiants d'aujourd'hui puisent dans les valeurs auxquelles ont cru leurs prédécesseurs pour poursuivre le combat en vue de réaliser le progrès et la prospérité de la société.
Depuis le début du mouvement de contestation populaire, le 22 février dernier, des milliers d'étudiants manifestent, tous les mardis, à Alger et à travers de nombreuses autres villes universitaires du pays, pour réitérer leur attachement aux revendications du mouvement populaire qui appelle à un changement radical du système politique et le départ de toutes les anciennes figures.
Malgré le jeûne et la chaleur, la mobilisation des étudiants n'a pas faibli. Ils continuent à sortir par milliers pour exprimer leur rejet de la présidentielle du 4 juillet et réclamer la liberté et la justice, la lutte contre la corruption, ainsi que le jugement de toutes les personnes impliquées dans des affaires de dilapidation de deniers publics. Ce mouvement pacifique des étudiants aux côtés du peuple est l'illustration du degré de leur maturité politique, de leur haut degré de conscience et de leur sens patriotique comme ils l'ont toujours prouvé depuis la guerre d'indépendance.
S'inspirant du nationalisme sans faille de la génération de Novembre 1954, de son abnégation héroïque et de ses grands sacrifices dans la lutte pour l'affranchissement du joug colonialiste, la nouvelle génération d'étudiants est déterminée, aujourd'hui, à poursuivre son combat, sans violence, jusqu'à la satisfaction de toutes ses revendications.
Les étudiants algériens, ont de tout temps, fait partie des forces nationales militantes pour la libération et le recouvrement de la souveraineté nationale et ont contribué, après l'indépendance à enrichir le système politique et intellectuel algérien. Selon le défunt Redha Malek, moudjahid et ancien chef de gouvernement, entre 80% et 90% des étudiants algériens avaient rejoint, à l'époque, la lutte armée en s'organisant dans le cadre de réseaux secrets implantés en Algérie et en Europe.
L'élite d'hier, qui croyait en la liberté, en la souveraineté du peuple et au progrès, est, aujourd'hui, une référence pour la nouvelle génération, déterminée et résolue à maintenir le flambeau allumé par l'effort soutenu et le sacrifice sincère.
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Posté Le : 22/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S E
Source : www.elwatan.com