Algérie

Grève des travailleurs de l'ETUSA, les privés dépassés et mécontentement des citoyens


Grève des travailleurs de l'ETUSA, les privés dépassés et mécontentement des citoyens
La grève des travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA) qui entame son 9e jour semble avoir des conséquences directes et visibles sur les déplacements des citoyens avec des transporteurs privés qui affichent complets notamment durant les heures de pointe.
Dans les différents arrêts de bus dont les dessertes étaient assurées par les "bus bleus", les foules se bousculaient vers les bus privés face à la cherté des taxis et les destinations limitées du tramway.
A la station du 1er mai à Alger, le mécontentement était visible chez les citoyens courant dans tous les sens et demandent la destination de chaque bus. Approché par l'APS, l'un des responsables de la station a indiqué que des transporteurs privés ont été mobilisés par la direction des transports pour combler le déficit causé par cette grève. Une mesure adoptée à chaque fois que l'ETUSA entame un mouvement de débrayage, a-t-il dit.
"Une situation qui a assez duré", se lamente Elyes qui a raconté son désagrément quotidien avec les transports entre son domicile à Birkhadem et son lieu de travail à Alger-centre. "Nous sommes dépassés face à ces rushes notamment durant les heures de pointe", a indiqué pour sa part Abderrahmane, un chauffeur de taxi.
Même désagrément pour Fatouma qui, accompagnée de son petit-fils, raconte sa galère souhaitant voire cette grève "se terminer". A la place des martyres, presque paralysée à l'exception des autobus du secteur privé qui assurent le service, Hassiba ne cache pas sa colère. Elle ignorait que la grève des bus publics se poursuivait perdant ainsi plus d'une heure à attendre. Elle doit se déplacer à la gare routière de Tafourah pour se rendre à Koléa.
Elle est revenue sur la "cupidité" de certains chauffeurs de taxi qui veulent tirer le maximum de profit de la situation. L'un d'eux a exigé 200 DA, malgré la petite distance qui les sépare de la gare de Tafourah. "je suis obligée de céder par ce qu'il me reste un long trajet à faire, déplore-t-elle.
La seule ligne relevant de la société qui assure le service d'une façon normale est celle de la Place Audin, où les bus sont alignés et attendent les passagers. Les dirigeants de l'entreprise en grève ont fait appel à des travailleurs retraités pour assurer le service minimum.
Le mouvement de protestation des travailleurs de l'Etablissement public de transport urbain et suburbain (ETUSA) se poursuit depuis le 11 novembre dernier, devant le siége de la centrale syndicale de l'UGTA en dépit d'une décision de justice le déclarant "illégal" et sommant les travailleurs de reprendre le service.
Les grévistes réclament la mise en application du protocole d'accord signé en octobre dernier et de la convention collective de 1997, qui stipule notamment qu'un salarié ne peut en aucun cas toucher moins du SNMG (18.000 DA),
La direction générale de l'Etusa, avait, pour sa part, déclaré que l'entreprise "était à pied-d uvre pour l'application des clauses de la convention collective", précisant que "certaines clauses seront appliquées à partir de novembre et d'autres le mois prochain".
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